Elevage

 21 septembre 2023

 Ovin/bovin : résurgence de la FCO clinique

Plusieurs cas cliniques de Fièvre catarrhale ovine-sérotype 8 (FCO – 8) sont apparus chez des bovins et des ovins depuis début aout 2023 dans le sud du Massif central . Initialement localisées à quelques communes, la maladie s’est propagée en quelques semaines. De nouveaux foyers sont apparus depuis la semaine dernière entrainant une évolution des départements atteints. Les animaux présentent de l’hyperthermie, des difficultés de locomotion, des croûtes sur le mufle, des ulcérations dans la bouche, du jetage ou encore une langue bleue (ovin). De nombreux animaux peuvent être malades (jusqu’à un tiers du troupeau en ovin et 10 % en bovin). De la mortalité chez les ovins et les bovins est également présente.

Actuellement, la France n’a pas le statut indemne de FCO et il n’existe pas de programme d’éradication, la maladie circule librement depuis sa réémergence en France en 2015 (maladie enzootique) induisant jusqu’à aujourd’hui de rares cas cliniques chez les ovins ou bovins. Cependant la FCO reste une maladie à déclaration obligatoire pouvant entrainer des restrictions de mouvements, notamment pour l’export (le protocole en vigueur à ce jour reste toujours valable).

A ce jour, un seul cas sur un bovin a été déclaré et confirmé sérotype 8 sur le département et étant limitrophe de la zone touchée, la prévention et la surveillance sont recommandées.

Il existe plusieurs mesures qui peuvent être mises en place pour prévenir la propagation de la maladie et réduire son impact sur les élevages de ruminants. Voici quelques-unes de ces mesures :

  1. La vaccination volontaire: la vaccination est un moyen efficace pour protéger les animaux contre la FCO. Elle permet de protéger son cheptel, le voisinage, les autres animaux lors de rassemblement et les cheptels introduisant des animaux. La stratégie de vaccination est propre à chaque élevage et doit être discuté avec le vétérinaire.
  2. Le traitement des insectes vecteurs : la FCO est une maladie virale vectorielle, transmise par des insectes piqueurs, comme les moucherons (Culicoides). Il est donc important de réduire leur population, en utilisant des insecticides ou en éliminant les zones de reproduction des insectes.
  3. La biosécurité : des mesures de biosécurité doivent être mises en place dans les élevages pour éviter la transmission de la maladie. Cela peut inclure le nettoyage et désinsectisation des véhicules avant chargement, des équipements, du matériel de prêt et des locaux d'élevage. Il est aussi préconiser de limiter, dans la mesure du possible les mouvements d’animaux.
  4. La surveillance : la surveillance de la FCO est importante pour détecter rapidement les cas suspects et prendre des mesures de contrôle. En cas de suspicion, l’éleveur doit contacter son vétérinaire afin de faire des analyses de confirmation et une déclaration à la DDPP.

 En résumé, la lutte contre la FCO implique une combinaison de plusieurs mesures préventives qui doivent être adaptées selon le cheptel, n’hésitez pas à prendre contact auprès de votre vétérinaire ou de l’ALMA pour plus de renseignements.

ALMA82

 Autour du vêlage : Limiter les risques, adopter les bons réflexes

La naissance est l’étape déterminante de la vie du veau. Le fœtus devient un veau viable par des changements brutaux : déclenchement de la respiration, régulation de la température, adaptations au milieu extérieur. D’autant plus qu’un veau naît STERILE et VULNERABLE, il faut tout mettre en œuvre pour bien conditionner sa survie immédiate et ultérieure. Et cela commence par la gestion des vaches taries. Le veau obtiendra une plus ou moins bonne vigueur lors de sa gestation. Il est donc primordial que la vache tarie soit bien nourrie, minéralisée, déparasitée voire vaccinée. Ensuite les conditions de vêlage doivent être irréprochables. Placer la vache prête à mettre bas dans un box de vêlage spécifique, qui n’est ni une infirmerie ni un box d’isolement ! Ce box de vêlage doit être supérieur à 15m² avec un point d’abreuvement et d’alimentation. Il doit être nettoyé, désinfecté avec une litière propre et sèche avant chaque vêlage Dans le but de limiter les agents infectieux à l’origine de diarrhées et d’omphalite pour le veau En prévention des métrites et mammites pour la vache Le moment du vêlage nécessite une surveillance maximale pour une intervention minimale. Si une intervention est décidée cela doit se faire avec des mesures hygiéniques strictes : matériel d’aide au vêlage propre et désinfecté, tenue spécifique (gants, blouse à usage unique) bottes propres, vulve nettoyée et désinfectée… Au bout d’une minute après vêlage le veau doit prendre une position sternale et levé sa tête.
Si ce n’est pas le cas il faut :
• Faire respirer l’animal en évacuant les liquides fœtaux encombrant les voies respiratoires (aspiration, pendre le veau par les pattes arrières, massage cardiaque si nécessaire)
• Lutter contre l’hypothermie : sécher l’animal, l’isoler du sol par un lit de paille, voire le réchauffer avec une lampe infrarouge ou une couverture Dans tous les cas :
• Désinfecter le nombril. Après avoir vidé le sang par une action de pince de haut en bas, tremper le nombril dans une solution désinfectante iodée, plusieurs jours de suite jusqu’à ce que le nombril soit sec (environ 3j).

Service élevage CA 82

Sanitaire : L’ALMA, un appui indispensable pour sécuriser les éleveurs

Jean-Philippe Viguié, président de l’ALMA a invité les éleveurs et les partenaires mardi 28 mars à la salle des fêtes de Saint-Amans, à Molières à assister successivement à la réunion du conseil d’administration puis à l’assemblée générale. Ces deux réunions ont permis de revenir sur l’activité sanitaire et Identification de l’année 2022, de faire un tour d’horizon des actualités sanitaires et d’évoquer les projets pour 2023. « Prévention globale, politique prophylactique générale et biosécurité sont les clés pour éviter tout accident de parcours. L’appui administratif et le conseil terrain que peut fournir l’ALMA aux éleveurs du département sont plus que jamais indispensables. » a déclaré le président, Jean-Philippe Viguié dans son rapport moral. Corinne Pichou, responsable administrative et technique de l’ALMA a présenté le bilan des actions sanitaires réalisées en 2022 et exposé les nouvelles orientations prises sur certaines maladies.

Avancer sur l’I.B.R.
En ce qui concerne les bovins, elle a notamment insisté sur l’I.B.R., dans la perspective du statut « France indemne » en 2027. Au 23 mars 2023, le Tarn-et-Garonne comptait encore 307 bovins positifs, a-t-elle précisé. « Il faut avancer sur l’I.B.R. » a souligné le président, alors que de nouvelles circulations sont constatées. Il a également été question de la tuberculose, pour laquelle une zone de surveillance est maintenue dans des communes limitrophes du Lot-et-Garonne. « La contention, c’est un sacré boulot ! » a témoigné Philippe Comte, trésorier de l’ALMA dont l’élevage est situé dans ce secteur. Il a été précisé qu’il n'y a pas eu de foyer sur le département durant l’année 2022. Toutefois « au niveau national, on n’est pas loin des 150 cas, et au-delà la France perdra son statut indemne. » Au titre de la section avicole, un point d’étape a été fait sur la situation Influenza aviaire dans le département qui a été concerné par quatre cas et également impacté par des foyers de départements voisins. La situation est en voie de normalisation en Tarn-et-Garonne. Plus généralement, c’est « le problème de la persistance durant l’été » qui suscite l’inquiétude. Il a été rappelé que l’adhésion à l’ALMA permet de bénéficier des aides du Conseil départemental sur les frais d’analyse, Influenza aviaire mais aussi Salmonelle.

Département et Crédit Agricole partenaires
Au titre des aides du Conseil départemental, Jean-Philippe Viguier a annoncé : « L’année prochaine, chose exceptionnelle, les éleveurs ne paieront aucun frais sur les analyses, déjà partiellement prises en charge les années précédentes, qu’ils réaliseront auprès du GIP Public Labos. » Outre l’engagement du Département en faveur de l’élevage, il a souligné celui de la Caisse Régionale de Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées qui s’investit dans la « Caisse coup dur ». « Un partenariat qui a du sens. » a déclaré Corinne Gombao qui représentait Michel Parriel, vice-président de la Caisse Régionale, lors de la signature de la convention avec l’ALMA.

Dominique Forneris