Elevage
Publié le 22 décembre 2025LITIÈRES MALAXÉES
Une alternative crédible à la paille, entre innovation et technicité
Face à la tension sur le marché de la paille et à l’agrandissement des troupeaux, les litières malaxées séduisent un nombre croissant d’éleveurs. Inspiré des pays du Nord et déjà bien implanté en Bretagne, ce système de couchage commence à faire sa place dans les élevages laitiers du Sud de la France.
Définition et principes généraux
La litière malaxée repose sur un matériau très absorbant (miscanthus broyé, sciure, copeaux) appliqué sur 25 à 50 cm d’épaisseur.
Le malaxage quotidien des 15 à 20 cm supérieurs vise à :
• assurer l’aération du substrat,
• accélérer l’assèchement,
• limiter la montée en température et la prolifération bactérienne,
• maintenir la propreté des animaux.
Surface recommandée : 12 à 15 m² par vache. Les retours montrent que la surface est un des principaux facteurs de réussite
Viser une ventilation maximale
Pour éviter l’humidité, le bâtiment doit être ouvert, bien exposé et équipé de rideaux ou systèmes amovibles. L’installation de grands brasseurs d’air est fortement recommandée. La circulation d’air doit être homogène sur toute la largeur de l’aire de couchage afin de ne pas créer de zones de rétention d’humidité. Ces zones, qui auront tendance à se souiller rapidement, dégraderont la propreté des animaux et de la mamelle, et/ou modifieront la répartition des animaux dans le bâtiment, limitant l’utilisation de l’aire malaxée. Il est donc important de ne pas négliger ce point.
Choix du substrat : comparatif des performances
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Marine GICQUELET
Conseillère bâtiment Chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne
Publié le 22 décembre 2025DU LOCAL POUR LES FÊTES !
A la chèvrerie de Saint-Jean, des nouveautés pour les fêtes
Andréa Zavagno s’apprête à rentrer dans « les derniers dix jours avant Noël » où les commandes et les ventes s’intensifient. Elle s’y est préparée : « Je sors des « spécial fêtes » ou des nouveautés. » Elle cite les cabri’cubes, les sapins à l’ail des ours, le crottin aux noix avec un coeur de miel, l’igloo avec un coeur de confiture de cerise noire, ainsi que les tommes aromatisées noix, cumin et ail des ours. « Les clients aiment les nouveautés, les formes sympas, les tomes aromatisées. » constate-t-elle.
La presque trentenaire n’est pas une débutante. Elle a créé la Chèvrerie de Saint-Jean, à Lafrançaise, en janvier 2021 sur la ferme « coup de coeur » achetée avec son mari, à Lafrançaise. Elle réalise ainsi son souhait de devenir éleveuse, un métier qu’elle s’est donnée les moyens d’exercer grâce à un BTS productions animales assorti d’une spécialité en chèvre, en apprentissage : « Ce que je fais, c’est exactement ce que j’ai fait chez mon ancien patron. » Elle le fait seule, son mari ayant une activité salariée à l’extérieur. Et a apporté une adaptation à sa vie de mère de deux jeunes enfants en adoptant la monotraite du matin.
Elever, transformer et vendre
Sur 19 ha de prairies et parcours, elle possède aujourd’hui un troupeau de 75 chèvres mères (elle a débuté avec 30), de race Alpine majoritairement auquel elle a intégré depuis 2023 des chèvres de Lorraine, une race menacée d’extinction. Le troupeau est réparti en deux lots de mise bas en saisonné. La production, de l’ordre de 40 000 litres annuels, est intégralement destinée à la transformation fromagère : lactiques, tommes, yaourts et desserts, lait pasteurisé… « tout est fait ici ». Ses produits sont exclusivement commercialisés en circuits courts : à la ferme deux soir par semaine et sur trois marchés de proximité. Lorsqu’elle nous reçoit, elle rentre de celui de Castelsarrasin.
Drive Fermier 82 et Bienvenue à la Ferme
Depuis un an, elle vend aussi par le Drive Fermier 82. Dans le même temps, la Chèvrerie de Saint-Jean a rejoint le réseau des Chambres d’agriculture « Bien-venue à la ferme ». Andréa y voit un moyen de développer ses ventes, en lui permettant de faire de clients occasionnels des clients fidèles, et de bénéficier des retombées de visites et événements tels que Fermes en Fêtes et Bienvenue à la Campagne, « d’être vu ».
Capr’Ivov
Bien qu’occupée tous les jours et toute l’année par la traite et la fromagerie, elle parvient à s’organiser pour préparer et participer à des concours. Près de chez elle, à Rocamadour pour le Fromagora 2022 où elle a obtenu une médaille d’or sur la tomme. Ou plus loin dernièrement, à Niort au salon international caprin Capr’Inov dont elle revient avec tout de même quatre médailles : l’or pour la faisselle, l’argent pour la buche cendrée et le bronze pour le cabécou et le palet frais.
Dominique Forneris
Publié le 9 décembre 2025INNOV’ACTION
Partager l’innovation en bovins lait
C’est chez Thibault Viguié, producteur de lait à Varen, que la Chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne a organisé le 26 novembre l’édition 2025 d’In-nov’Action dédiée à l’application Mil’Klic. Une matinée de partage et d’échanges dans la stabulation, réunissant les conseillers élevage et les producteurs de lait, dans l’esprit de l’initiative régionale Innov’ Action.
« Thibault a utilisé l’outil Mil’Klic en tant que conseiller et maintenant en tant qu’éleveur. » a souligné Céline Rubeaux, la cheffe du service élevage. Thibault Viguié, qui s’est installé en août 2024, dispose d’un troupeau de 62 vaches « à la traite ce matin », 10 sont taries et il a une cinquantaine de génisses. Sa SAU compte 95 ha, dont 30 de maïs, 4 de céréales et le reste en herbe. Avant son installation, il était conseiller bovins lait à la Chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne. Il est actuellement seul à travailler sur l’exploitation, cependant à partir de janvier, via un groupement d’employeurs, il sera rejoint par un salarié deux jours par semaine.
Angélique Rodrigues, responsable de l’équipe lait, a présenté cet outil d’aide au pilotage du troupeau, qui a été développé par les organismes de contrôle laitier. Les conseillers l’utilisent pour valoriser mensuellement les résultats. Pour les éleveurs, il est disponible via SYNEL. Mil’Klic propose un tableau de bord permettant une vision globale du troupeau grâce à « six indicateurs en un coup d’oeil ». Il permet une analyse fine jusqu’aux données de l’animal. « Je trouve que c’est bien, je le regarde tous les jours pour gérer mes animaux et tous les trois jours j’attends avec impatience la valorisation des acides gras du tank qui me permet de valider ma ration ! » commente Thibault. Interrogés par Richard Gourmanel, conseiller élevage à la Chambre, sur leur usage de Mil’Klic, tous les éleveurs présents indiquent l’utiliser, chacun ayant ses données de prédilection : tarissement, insémination, indicateur de gestation, rations, acides gras, cellules… Et tous reconnaissent ne pas valoriser les informations collectées à la hauteur des possibilités offertes, et le regretter… Une formation sur deux journées et demi leur est proposée pour aller plus loin.
Dominique Forneris
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