Elevage

Publié le 15 septembre 2025 

« BIENVENUE A LA CAMPAGNE »
La race Aubrac au cœur d’un nouveau concours à BAC

Pour leurs beaux yeux et leurs grandes cornes, rendez-vous dimanche 21 septembre à 10 heures à Bienvenue à la campagne… les Aubrac feront l’objet d’un nouveau concours qui se tiendra sur la ferme de Bexianis pour sa toute première édition. Organisé par l’ALMA-GDS 82, le concours rassemblera 29 bêtes, appartenant à 6 éleveurs du Tarn-et-Garonne (voir la liste des éleveurs en fin d'article).

Une race qui se développe, et qui plaît au public

Technicien du GDS, Dorian Serene-Montrouzies, qui oeuvre à la préparation de ce nouveau concours avec son collègue Valentin Aurejac, a répondu aux questions de l’Action agricole. « Un événement qui fonctionne, c’est toujours positif pour l’élevage » nous confie Dorian, soucieux de mettre en avant la filière, et cette race, « qui se développe de plus en plus ». « En race à viande, c’est la troisième du département » ajoute-t-il. Les animaux étant visibles tout le week-end, ce concours sera aussi l’occasion de se renseigner pour des éleveurs qui souhaiteraient se diversifier, et, côté grand public « ce sera une découverte pour certains ! ». C’est une race qui, il en est sûr, enchantera les visiteurs avec leurs yeux naturellement « maquillés » et leurs grandes cornes, mais aussi l’image positive qu’elle véhicule, associée à la montagne. Pour communiquer sur la race, l’ALMA a prévu des affiches, mais aussi un « speach » au moment du concours, avec bien sûr une prise de paroles des éleveurs.

Quelle organisation pour préparer ce nouveau concours ?

Pour mener à bien ce nouveau projet, les techniciens ont commencé par une phase de recherche de participants. Une première phase moins évidente qu’il n’y paraît, s’agissant de trouver des éleveurs disponibles et prêts à investir de leur temps. Les techniciens ont ensuite fait le tour des fermes pour voir les animaux, puis « nous sommes passés au coeur de notre métier, le sanitaire » : prises de sang, documents d’inscription, le tout transmis à la direction des services vétérinaires, pour contrôle et validation. N’oublions pas la préparation des lieux sur le site de Bexianis, avant le chargement des animaux qui se fera dès le vendredi.

Catégories

Trois catégories sont prévues, chacune composées de sous-catégories par âge : les génisses, de moins ou plus de 12 mois, les vaches seules, de moins ou plus de 5 ans, et enfin les vaches suitées, de moins ou plus de 5 ans. Deux aveyronnais jugeront les animaux : un conseiller élevage de la Chambre d’agriculture 12, ainsi qu’un éleveur habitué des concours, et qui connaît bien les Aubrac.
« On veut donner envie à d’autres éleveurs pour l’an prochain » : Dorian et Valentin sont déjà prêts pour une nouvelle édition.

Raphaëlle Lenoble

29 animaux - Les éleveurs participants :

- Benoît GALAN, Parisot, 2 vaches, 2 veaux
- GAEC de FITTE, Puylagarde, 1 vache, 2 génisses
- GAEC Pech de FELINES, Caylus, 4 vaches
- GAEC de la PAGESE, Saint-Georges, 1 vache, 1 veau et 3 génisses
- GAEC CARMON, Lavaurette, 1 vache, 1 veau et 7 génisses
- EARL VIGUIE et FILS, Lacapelle-Livron, 3 vaches et 1 veau

 

Publié le 25 juillet 2025 

PÂTURAGE
De la haute qualité à bas coût

La mise à l’herbe est une étape cruciale pour les bêtes mais aussi et surtout l’éleveur qui va pouvoir faire manger ses animaux à volonté à « moindre coût ».
L’herbe qui commence à pousser dans notre région à partir de la sortie d’hiver (vers la mi-mars) est la seule denrée accessible directement au champ par les bêtes. Elle peut posséder une valeur alimentaire forte.
L’herbe assure un apport en fibre, en azote et en énergie suffisant pour répondre aux différents besoins des animaux selon leur âge, la physiologie et leur métabolisme.

Les différents besoins

• L’entretien (assurer la survie de l’animal et le fonctionnement de son organisme).
• Le développement selon l’âge (la croissance des génisses)
• La production (lactation, élever un veau ou encore engraissement)
Pour optimiser cette consommation d’herbe afin d’avoir tout au long de la saison, une pousse en quantité et sur la durée est nécessaire. Pour cela plusieurs leviers sont utilisables.

Les différentes pratiques à mettre en place avant l’entrée des bêtes sur la parcelle

Le broyage des refus de la saison précédente, ainsi que des adventices de l’hiver. Cela aura pour but de laisser la place à une herbe jeune qui ne sera pas concurrencée par d’autres plantes non désirées. S’il est réalisé durant l’hiver cela apporte une source de matière organique supplémentaire non négligeable à la parcelle pour reconstituer ses stocks dans le sol.
La fauche des parcelles en amont peut permettre de ramasser une certaine quantité et qualité de fourrage pour nettoyer la parcelle. On peut donc dans ce cas là commencer à engranger des stocks qui peuvent être soit ensilés, enrubannés ou distribués en vert (car difficile de sécher en début de saison).
Lorsque les animaux sont lâchés dans les parcours, il va falloir gérer les stocks sur pied et pour cela il existe de nombreuses pratiques plus ou moins faciles à mettre en place. Ces dernières auront pour but de valoriser un maximum d’herbe pour ne pas la gâcher ; tout en répondant aux besoins des animaux.

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Dorian Serene Montrouziès
ALMA 82

 

 

Publié le 15 juillet 2025 

OVINS
Un temps de recul pour réfléchir ensemble à ses pratiques

Soucieux de bien recevoir, Lilian Devaurs, éleveur de 600 brebis Lacaune et rouge de l’Ouest sur la commune de Moissac, avait préparé un coin réunion à côté de ses bêtes, pour accueillir un groupe d’éleveurs sur son exploitation. L’organi-sation de producteurs Aprovia, qui rassemble 200 adhérents, installés principalement en Aveyron, dans le Tarn-et-Garonne, le Lot et le Tarn, y organisait le 12 juin dernier une rencontre ouverte à tous, sur le thème de la santé des animaux. Objectif de l’OP : créer une dynamique sur le secteur Tarn-et-Garonnais avec ce type d’interventions techniques, qui seront proposées au moins deux fois par an dans notre département, pour « monter en puissance sur différents thèmes qui fédèrent », rapporte Amandine Craygues, responsable technique.

L’approche globale, base de l’appui technique

L’ALMA 82, qui gère une section petits ruminants comprenant 450 propriétaires d’animaux dont 150 éleveurs professionnels, introduisait cette journée avec l’intervention de Valentin Auréjac, technicien. L’approche globale de la santé des animaux, thème de la matinée, peut se résumer en un concept de prévention et d’anticipation des besoins de l’animal, prenant en compte un ensemble de paramètres interconnectés tels que, entre autres, l’alimentation, l’eau, ou encore la gestion des prairies. La finalité étant, grâce à l’évolution des pratiques, de répondre aux besoins et aux attentes des éleveurs confrontés à des pertes d’élevage, ou souhaitant accroitre leur productivité. La technicité, un levier majeur d’amélioration donc. Il existe une volonté commune, à l’échelle nationale, de former des techniciens GDS à cette approche. Pour cela un réseau de fermes référentes est en train de se mettre en place. Celles-ci feront l’objet d’expérimentations et de suivis, visant à construire des méthodes transposables. Deux exploitations feront partie de ce projet pour le département du Tarn-et-Garonne.

« Le premier pilier de cette approche, c’est l’eau » annonce Emilie Laffont, conseillère pour le GDS du Lot. Changer simplement le type d’abreuvoir ou encore veiller à ce que les points d’eau ne soient pas uniquement dans les angles, car la brebis, animal prédaté, aura tendance à ne pas s’y sentir en sécurité. Vérifier la qualité des fourrages, l’organisation générale du bâtiment ou encore les perturbations électromagnétiques qui pourraient avoir une influence sur le bien-être des animaux, sont autant d’exemples de paramètres à surveiller et à faire évoluer progressivement, pour une meilleure gestion du troupeau.

Outils de mesures indispensables

L’intervention du GDS 46 a aussi montré que de simples outils de mesures sont d’un bon appui pour suivre la santé de ses animaux à différents stades. Pour « être efficace et rapide », se doter d’un pH mètre, de réfractomètres densité et brix ou encore d’un glucomètre permet de réaliser différents types de mesure utiles. Surveiller l’hydratation des bêtes par exemple, ou encore la qualité du colostrum.

Concentrés de plantes fermentées

L’après-midi, la société Kéfikare - anciennement Caribou – basée à Réalville, présentait ses produits pour l’élevage. Elle fabrique notamment, à partir d’extractions aqueuses de végétaux, ensuite fermentées, des compléments alimentaires pouvant accompagner le développement de l’animal à différents stades.

Riche en questions et échanges entre participants qui ont ponctué les interventions, la journée, comme un temps de recul, aura certainement suscité d’autres interrogations, et peut-être l’envie de participer à une nouvelle rencontre ?

Raphaëlle Lenoble

 

Présentation d’outils de mesures en complément de la partie théorique