Elevage

Publié le 11 avril 2025 

Elevage laitier
Après l’assemblée générale de l’association Prim’Holstein,
des conseils techniques sur le tarissement et sur l’élevage des génisses

Président de « Prim’Holstein Tarn-et-Garonne », Jonathan Gautier a ouvert l’assemblée générale annuelle de l’association le 18 mars 2025, dressant le bilan de l’année passée. « Une année encore très difficile pour les éleveurs », marquée par la MHE et la FCO touchant les élevages « avec plus ou moins de virulence ».

Un contexte sanitaire qui a amené le conseil d’administration à prendre la décision difficile d’annuler le concours départemental habituellement organisé fin septembre sur le site de Bexianis. Un choix salué par le nouveau Président de la Chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne, Jean-Philippe Viguié : « Vous n’avez pas à regretter, vous avez choisi la prudence qui est la meilleure des décisions ». Pertes d’animaux, avortements, baisses de production, boiteries ou encore des vêlages tardifs, qui arriveront en plein été : les conséquences de ces maladies sont nombreuses. L’ALMA, présente à cette AG, a rappelé l’importance de la vaccination, pour laquelle il reste des aides financières (voir les conditions de cette aide à la vaccination dans l’Action agricole n°1611 du 31 janvier 2025, page 13). Une étude sur l’évaluation de l’immunité acquise est d’ailleurs en cours avec l’Anses*.

Pour l’année 2024, l’association a aussi rappelé, dans son rapport d’activités, la présence d’un éleveur de Prim’Holstein au Salon International de l’Agriculture à Paris fin février pour représenter le département. À noter aussi : Mathéo Mazuc, fils d’éleveur tarn-et-garonnais, a remporté la première place du trophée du meilleur pointeur de la race Prim’Holstein. Toujours du côté des concours : trois éleveurs ont présenté des animaux au concours régional à Bordeaux au mois de mai. Enfin ce même mois l’association a organisé une visite d’élevage à Madiran : « Nous sommes allés voir une belle exploitation avec beaucoup d’automatisation, c’était intéressant », rapporte le trésorier Didier Busquet.

Publié le 14 mars 2025

Au GAEC Sahuc, à Molières :
L’acquisition de deux robots à l’occasion de l’installation de Romain

Romain Sahuc, 21 ans, est installé depuis un mois au sein du GAEC Sahuc, où il a rejoint son père Laurent et son oncle Benoît sur l’exploitation spécialisée en lait située à Saint-Arthémie, commune de Molières.
C’est après un bac général que Romain décide de rester à la ferme. Il opte alors pour un BTSA ACSE à Saint-Affrique, en apprentissage et conformément à sa volonté, sur une exploitation laitière équipée d’un robot de traite « pour travailler dessus ». Ce sera la Ferme du Ramier, à Montauban. Désormais installé, ce sont deux robots de marque DeLaval qui sont attendus pour la fin de l’année sur l’élevage familial. Le GAEC exploite une centaine d’hectares et dispose d’un troupeau de 90 vaches à la traite. « On a toujours été coopérateurs, on est des historiques de chez Tempé-Lait. » souligne Romain. Il explicite la production : le GAEC dispose actuellement de 930 000 litres de droits à produire et espère atteindre 1,3 million de litres : « Sur cette campagne qui s’achèvera au 31 mars, on aura produit autour de 1 060 000 litres. »
Son projet d’installation, outre la mise en place d’un système de traite automatisé, porte également sur l’évolution de la gestion des effluents, actuellement du fumier mou, vers le lisier avec la création d’une fosse. Il comporte également un volet travaux qui concerne l’agrandissement de la stabulation pour accueillir 120 vaches à la traite. Par ailleurs, l’arrivée prochaine des deux robots conduit à des réaménagements intérieurs : box de tri, infirmeries en aires paillées : « Le robot permet de séparer les vaches fragiles ou fraîchement vêlées, c’est l’un de ses avantages. » commente l’éleveur.

Tout savoir sur chaque vache

Il poursuit, enthousiaste : « Le robot est un outil de gestion du troupeau génial, on peut tout faire avec ! » Et d’énumérer : quantité de lait, cellules, indicateur de TB/TP… « On rajoute une boucle qui apporte des informations sur l’activité, l’ingestion, les chaleurs, les problèmes de santé… avec l’IA, on arrive à détecter les mamites trois jours avant, c’est un progrès énorme. Avec le logiciel du robot, on peut tout savoir ! Surtout, cela permet d’individualiser le suivi de chaque vache. » Un dernier point que Romain apprécie particulièrement : « On fait des rations semi-complètes et on complémente au robot et à la vache. »

L’astreinte de la traite levée

Pour autant, précise-t-il, « Il ne faut pas penser qu’on n’a plus rien à faire ! Si une vache n’est pas passée, on va la chercher et on la pousse au robot. » Il évoque aussi des paramètres à modifier, une partie sensible au même titre que la gestion globale du robot qu’il assurera en binôme avec son oncle Benoît, qui s’occupe plus particulièrement du troupeau. Pour l’éleveur, « Ce n’est plus le même travail. Il faut s’habituer. » reconnait-il, mais lui qui connaît les deux organisations se montre sans regret pour le temps de traite qui sera libéré : « Deux fois 2h30 tous les jours, c’est vraiment trop long, et c’est quand même pénible, répétitif. De plus, l’horaire doit être fixe. Avec le robot, si on est sur une période de gros travaux au champ, on peut rester. Et le week-end on est plus tranquille!»

Dominique Forneris

 

 

Publié le 4 mars 2025

CIAM : promouvoir les services de la coopérative

La Coopérative d’insémination Animale de Montauban (CIAM) a tenu son assemblée générale le 21 février, sous la présidence d’André Bouby.

Le rapport d’activité de la campagne 2023/2024 a mis en lumière une diminution du nombre des IA Première de -4,15% par rapport à la précédente, « un résultat qui reflète la crise du monde de l’élevage », a commenté le président. Si l’on se penche sur les IAT, il est constaté une « baisse un peu ralentie » en vache laitière (-4%) alors qu’elle se poursuit en vache allaitante pour atteindre – 9%.

FCO-MHE : l’échographie indispensable

Outre l’activité insémination, la CIAM propose divers services aux éleveurs, dont les constats de gestation, au nombre de 5 220 sur cette campagne, soit une progression de 11,49%. Dans la même dynamique, les synchronisations de l’oestrus ont augmenté de 23,4%. L’activité parage reste en développement.

La présentation de ce bilan des activités de la coopérative a suscité une discussion autour des conséquences de la crise sanitaire FCO-MHE, et notamment de l’infertilité qu’elle occasionne. Cette situation conduit les éleveurs à recourir plus massivement aux échographies qui deviennent dans ce contexte un outil indispensable à la gestion de la reproduction. « Le malheur de la FCO et de la MHE est l’occasion de donner à ceux qui ne l’auraient pas le réflexe échographie. » a résumé le président de l’ALMA, Jean-Philippe Viguié. André Bouby a indiqué engager une démarche de sensibilisation auprès des élevages allaitants où la CIAM n’intervient pas pour faire connaitre le panel d’activités développé : « la CIAM ce n’est pas que l’insémination » a-t-il rappelé. Une stagiaire sera chargée de ce démarchage à partir du mois de juin.

Dominique Forneris

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