Elevage

17 octobre 2023

 MHE/bovins : l’Italie donne son accord à la réouverture
des importations de jeunes bovins français

Dans un communiqué du 12 octobre, le ministère de l’Agriculture a annoncé la réouverture du marché italien aux jeunes bovins français destinés à l’engraissement (broutards) à partir de l’ensemble du territoire français. Un protocole, comprenant des garanties concernant les animaux issus de la zone réglementée (désinsectisation, test avant le départ vers l’Italie) devrait être prochainement formalisé, précise le communiqué.

DF


 

13 octobre 2023

 Progression de la MHE

La MHE Maladie Hémorragique Epizootique est une maladie infectieuse causée par un virus proche de celui de la FCO et transmise par des insectes piqueurs du genre Culicoïdes comme la FCO. Cette maladie n’est pas transmissible à l’homme et ne présente aucun risque sur le plan des denrées alimentaires. Elle affecte les ruminants sauvages (notamment les cervidés) et domestiques. Les signes cliniques sont très proches de la FCO. Elle se traduit cliniquement, chez les bovins, par de la fièvre, anorexie, œdème de la face et encolure, hypersalivation, lésions buccales, difficultés respiratoires et des boiteries (qui toucheraient entre 10 à 40% du troupeau avec une mortalité de moins de 1 %). Les petits ruminants, bien que réceptifs, ne présentent pas de signes cliniques.

Suite à la détection de foyers de MHE sur le territoire français (3 foyers dans les Pyrénées au 19/09/23), une zone réglementée (ZR) de 150 km autour des foyers a été mise en place. Depuis, de nouveaux foyers ont été détectés sur d’autres départements (Haute-Garonne, Ariège, Gers et Landes) ce qui a fait évoluer la carte de la zone réglementée. A ce jour, aucun cas de MHE n’a été recensé dans le Tarn-et-Garonne.

La MHE étant règlementée au niveau européen, les pays membres de l’UE ont fermé leurs frontières aux importations en provenance de cette zone dès l’apparition des premiers cas.

L’Espagne étant également touché, l’export est de nouveau possible à partir de mardi 10/10/2023 sous réserve d’absence de signe clinique des animaux sortants. Les discussions sont toujours en cours avec les autres pays (UE et hors UE).

Pour les échanges en France, la sortie de la zone réglementée est toujours possible à destination des abattoirs ou vers les élevages hors zone à condition d’une désinsectisation de plus de 14 jours suivie d’une PCR négative et un départ sous de moins de 7 jours. Les attestations de désinsectisation sont disponibles sur le site https://www.frgds-occitanie.fr/GDS-du-Tarn-et-Garonne

Il n’y a pas à ce jour de vaccin contre la MHE. La prise en charge des animaux malades repose sur un traitement symptomatique adapté par le vétérinaire selon la situation (anti-inflammatoire, antibiotique si nécessaire pour limiter les surinfections, drenchage pour les bovins n’arrivant plus à s’alimenter et s’hydrater, beaucoup de surveillance…). Une surveillance particulière doit être faite sur les résultats de reproduction (échographies par exemple).

Les mesures préventives pour limiter la propagation de la maladie repose, comme pour la FCO, par le traitement raisonné des insectes vecteurs. En effet il est important de penser aussi aux insectes pollinisateurs (ruches à proximité par exemple) qui pourraient être impactés par ces traitements.

N’hésitez pas à prendre contact auprès de votre vétérinaire ou de l’ALMA pour plus de renseignements.

ALMA 82


 

 Sanitaire : L’ALMA, un appui indispensable 
pour sécuriser les éleveurs

Jean-Philippe Viguié, président de l’ALMA a invité les éleveurs et les partenaires mardi 28 mars à la salle des fêtes de Saint-Amans, à Molières à assister successivement à la réunion du conseil d’administration puis à l’assemblée générale. Ces deux réunions ont permis de revenir sur l’activité sanitaire et Identification de l’année 2022, de faire un tour d’horizon des actualités sanitaires et d’évoquer les projets pour 2023. « Prévention globale, politique prophylactique générale et biosécurité sont les clés pour éviter tout accident de parcours. L’appui administratif et le conseil terrain que peut fournir l’ALMA aux éleveurs du département sont plus que jamais indispensables. » a déclaré le président, Jean-Philippe Viguié dans son rapport moral. Corinne Pichou, responsable administrative et technique de l’ALMA a présenté le bilan des actions sanitaires réalisées en 2022 et exposé les nouvelles orientations prises sur certaines maladies.

Avancer sur l’I.B.R.
En ce qui concerne les bovins, elle a notamment insisté sur l’I.B.R., dans la perspective du statut « France indemne » en 2027. Au 23 mars 2023, le Tarn-et-Garonne comptait encore 307 bovins positifs, a-t-elle précisé. « Il faut avancer sur l’I.B.R. » a souligné le président, alors que de nouvelles circulations sont constatées. Il a également été question de la tuberculose, pour laquelle une zone de surveillance est maintenue dans des communes limitrophes du Lot-et-Garonne. « La contention, c’est un sacré boulot ! » a témoigné Philippe Comte, trésorier de l’ALMA dont l’élevage est situé dans ce secteur. Il a été précisé qu’il n'y a pas eu de foyer sur le département durant l’année 2022. Toutefois « au niveau national, on n’est pas loin des 150 cas, et au-delà la France perdra son statut indemne. » Au titre de la section avicole, un point d’étape a été fait sur la situation Influenza aviaire dans le département qui a été concerné par quatre cas et également impacté par des foyers de départements voisins. La situation est en voie de normalisation en Tarn-et-Garonne. Plus généralement, c’est « le problème de la persistance durant l’été » qui suscite l’inquiétude. Il a été rappelé que l’adhésion à l’ALMA permet de bénéficier des aides du Conseil départemental sur les frais d’analyse, Influenza aviaire mais aussi Salmonelle.

Département et Crédit Agricole partenaires
Au titre des aides du Conseil départemental, Jean-Philippe Viguier a annoncé : « L’année prochaine, chose exceptionnelle, les éleveurs ne paieront aucun frais sur les analyses, déjà partiellement prises en charge les années précédentes, qu’ils réaliseront auprès du GIP Public Labos. » Outre l’engagement du Département en faveur de l’élevage, il a souligné celui de la Caisse Régionale de Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées qui s’investit dans la « Caisse coup dur ». « Un partenariat qui a du sens. » a déclaré Corinne Gombao qui représentait Michel Parriel, vice-président de la Caisse Régionale, lors de la signature de la convention avec l’ALMA.

Dominique Forneris