Elevage
Publié le 4 février 2025Communiqué de presse :
Aide d'urgence de 75 millions d'euros pour les éleveurs touchés par la FCO 3 et 8
Publié le 18 novembre 2024Syndicalisme : FCO/MHE
Un premier cas de FCO 3 vient d’être confirmé par l’ANSES sur le département du Tarn et Garonne. Cette maladie vectorielle non transmissible à l’homme peut provoquer des pertes importantes sur les cheptels ovins et bovins de notre département. Elle vient après les vagues de FCO 8 et de MHE qui ont touché et touchent encore notre département.
Ces vagues successives vont finir par être fatales pour nos élevages.
D’autant plus que :
- Notre département a été exclu des prises en charge des blocages liés à la MHE l’année dernière,
- Les programmes d’indemnisation pour les mortalités liées à la FCO 8 et à la MHE ne sont toujours pas ouverts pour cette année,
- Et alors que le département est depuis plusieurs semaines dans la zone régulée FCO 3 il est exclu de la vaccination gratuite pour les cheptels bovins.
De nombreux éleveurs n’ont pas pu vacciner leurs cheptels à temps faute de doses disponibles ou tout simplement faute de moyens. Les démarches demandées pour pouvoir vendre nos animaux induisent des coûts de plusieurs milliers d’euros par élevage. Il est urgent que l’Etat intervienne massivement pour prendre en charge ces coûts et les pertes que subissent les éleveurs. De réelles mesures pérennes doivent être mises en place face à la multiplication des crises sanitaires. Un crédit d’impôt vaccination permettrait aux éleveurs de protéger leurs cheptels et serait une vraie mesure de santé publique et de prévention.
Sans cela nous verrons disparaître l’élevage de notre département et avec lui non seulement les produits de qualité que nous produisons mais aussi les paysages de haies, de prairies et de landes qui apportent tant de richesse à notre environnement.
FDSEA/JA82
Publié le 4 novembre 2024Témoignage : la contention synonyme de sécurité
Trois associés forment le GAEC de Poussou, à Lavaurette : Annie, Gérard et Guillaume Vayssiere. Depuis quelques années, Guillaume anticipe le départ à la retraite de ses parents. Son but : travailler en toute autonomie.
C’est avec cet objectif en tête qu’il a décidé d’investir dans un parc de contention pour son troupeau de Blondes d’Aquitaine, qui compte une centaine de mères. Les mâles partant à l’exportation toute l’année, l’éleveur a cherché à gagner en praticité et en sécurité dans l’organisation de son travail. « Sous le bâtiment, je voulais que ça soit fonctionnel pour pouvoir travailler seul après le départ de mes parents ». Il a ainsi opté pour un système adaptable à ses besoins, vendu par tronçons de trois mètres de long.
Un changement pour éviter les accidents
Avant ce système, les exploitants dirigeaient les animaux à l’aide de barrières. Les risques étaient là, autant pour les éleveurs que pour les bêtes. Coups de pied ou pattes cassées, par exemple. Depuis, pas de blessures à signaler sur l’exploitation. « C’est plus sécurisant, autant pour les hommes que pour les animaux », témoigne le père de Guillaume. « Avant, c’était plus compliqué et pas pratique. On perdait du temps et parfois, les barrières volaient ! ». De même, les vétérinaires l’ont accueilli positivement. En effet c’est un gain de temps et de tranquillité, d’autant plus en cette période de crise sanitaire où les interventions sont nombreuses. Guillaume se sent prêt à travailler seul avec ce système, que ce soit pour le chargement des animaux ou pour les soins. A la trentaine, il nous rapporte qu’il est essentiel pour lui de réfléchir à l’ergonomie de ses installations dès à présent.
Une vision sur sa rentabilité
Un autre point à noter, et qui a changé sa façon de travailler, c’est la bascule. Il vend maintenant au kilo et non plus à la pièce. La pesée des veaux, tous les 15 jours environ, lui permet d’avoir une approche plus fine de sa rentabilité. Les négociants en bestiaux s’y retrouvent également puisqu’ils connaissent le poids exact des animaux au moment de l’embarquement. Il remarque d’ailleurs que les animaux sont moins stressés, ayant pris l’habitude du parc de contention grâce aux pesées régulières.
Les circuits courts pour diversifier son revenu
Toujours dans cette volonté d’adaptation de l’exploitation, Guillaume a développé la vente aux particuliers via un magasin de producteurs à Saint-Etienne-de-Tulmont. Il y propose de la viande au détail et des conserves. Même si cet axe de commercialisation représente une mince part de son chiffre d’affaire, il tient toutefois à cette activité, « pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». La satisfaction de connaître la finalité de ses produits est aussi une source de motivation. Dans la même optique, il fait des colis en vente directe.
Raphaëlle Lenoble

Page 4 sur 13


