Productions végétales

Publié le 9 décembre 2025

VITICULTURE
La fédération des vins en AG

Sous la co-présidence de Michelle Selle et Philippe Romain, la fédération des vins de Tarn-et-Garonne tenait son assemblée générale le 25 novembre dernier, accueillie par le domaine de Montels à Albias. Point sur 2025, projets 2026, et zoom sur le travail mené avec « Tarn-et-Garonne tourisme », étaient à l’ordre du jour.

Un stand collectif, ouvert à toutes les appellations du 82, a été tenu par la fédération lors du week-end « Bienvenue à la campagne » à Montbeton, en septembre. Il était aussi rappelé un travail démarré il y a deux ans, qui s’est poursuivi en 2025, avec la jeune chambre économique (JCE) de Tarn-et-Garonne : les soirées « Tous les VINgt du mois ». Ces événements mettent à l’honneur un domaine viticole de notre département ou une appellation, et un lieu tarn-et-garonnais, un restaurateur la plupart du temps. Dernier en date, le 20 octobre : les vins du Brulhois, dégustés au nouveau bar à tapas « Le Z », à côté de la cathédrale de Montauban. Pour 2026, la fédération est en réflexion pour tenir des stands sur des salons et événements toulousains pour faire rayonner les vins tarn-et-garonnais. Enfin, il a été décidé de rechercher un ou une stagiaire qui serait en charge de créer des supports de communication communs aux appellations du Tarn-et-Garonne.

Travail de synergie

L’association « Tarn-et-Garonne tourisme » intervenait pour présenter l’évolution de leur labellisation « Vignobles et découvertes », qui vise à promouvoir le tourisme viticole (lire notre article qui traitait entre autres de ce sujet en dernière page de l’Action agricole du 7 novembre 2025). Comme le journal vous l’annonçait dernièrement, 5 appellations de notre département sont dorénavant regroupées sous ce label (la labellisation « Vignobles et découvertes » de l’AOP Fronton est quant à elle portée par le département de Haute-Garonne). Le nom « Vignobles des coteaux à la Garonne » a été choisi pour les représenter au mieux. Objectif de ce regroupement : mettre en lumière l’ensemble des appellations, notamment en étant « beaucoup plus présents sur les supports de communication ». Et cela encouragera d’autant plus le travail avec un ensemble d’acteurs du territoire, autour de l’oenotourisme.

Une autre action majeure que « Tarn-et-Garonne tourisme » aura à mener en lien avec le vin : l’accueil de la Mad Jacques en 2026, course d’aventure sur un week-end, rassemblant quelques 3 000 participants ! Le Tarn-et-Garonne sera ainsi le premier département à l’organiser en Occitanie. Et c’est la thématique des vignobles qui a été choisie. Des « checkpoints » dégustations sont prévus sur le parcours. Là aussi l’événement permettra de bénéficier d’une communication digitale importante, et incitera un public jeune à découvrir notre territoire au travers des domaines viticoles, portes d’entrée de cette découverte.

Raphaëlle Lenoble

 

Publié le 24 novembre 2025

MELON
Les variétés pour la campagne 2026

La variété conditionne en grande partie la réussite de la culture. Une variété performante doit combiner un bon potentiel de rendement, une belle présentation externe et de bonnes qualités gustatives telles que les arômes et la teneur en sucres (IR). La variété doit être adaptée aux créneaux de production, aux conditions pédoclimatiques pro-pres à chaque exploitation, ainsi qu’aux attentes commerciales. Trouver l’équilibre entre ces paramètres permet d’optimiser la qualité et la rentabilité de la production. Le choix variétal demeure un levier essentiel pour réussir la culture du melon tout en limitant les intrants. Le levier génétique joue un rôle déterminant dans la maîtrise des bioagresseurs. Certaines variétés présentent une haute résistance (HR) ou une résistance intermédiaire (IR) au fusarium race 1-2, aux oïdiums, ou encore à la colonisation par le puceron Aphis gossypii (Ag). Des différences de comportement sont également observées face à d’autres maladies comme la bactériose, le mildiou ou la cladosporiose. L’ensemble de ces comportements font l’objet d’un suivi attentif au CEFEL, à travers des expérimentations menées, ainsi que des observations sur les parcelles de production.
Chaque année, le Guide Variétés Melon du Sud-Ouest est élaborée à partir des observations du Groupe Technique Melon Sud-Ouest et des résultats expérimentaux obtenus par le CEFEL.

Nouveautés

Pour le guide variétés 2026, deux nouvelles variétés font leur apparition : Allegreto et Revel 160.*

Anastacia Clauzier - Chambre d’Agriculture 82

*Leurs principales caractéristiques et leurs positionnements techniques sont présentés dans le journal n°1630. Télécharger votre bulletin d'abonnement ici.

Publié le 10 novembre 2025

KIWI BIO
Une matinée de conseils sur le terrain

La pluie n’aura pas découragé les participants à cette rencontre technique mardi 21 octobre dernier à Castelmayran. La Chambre d’agriculture 82 donnait rendez-vous aux agriculteurs intéressés par la production biologique de kiwi. Au programme de cette matinée : conseils pour l’implantation d’un jeune verger ou pour la conversion, mais aussi itinéraire technique idéal, points de vigilance, visite de parcelles et distribution d’un nouveau guide. Organisée dans le cadre du programme « Anim’Bio », l’événement était aussi ouvert aux producteurs des autres départements de la région Occitanie qui souhaiteraient se diversifier.

Alain Abbondio, producteur de pommes sur 28 hectares, recevait le groupe sur ses deux parcelles de kiwis. Sur la première, 4 hectares au total plantés progressivement, avec les premiers pieds datant de 1999 ; la conversion vers l’agriculture biologique (AB) s’est faite en 2010. Quant à la seconde parcelle visitée, il s’agissait d’un hectare, planté en 2021 en AB. L’ensemble de la production est commercialisé via l’organisation de producteurs (OP) Quercy Lomagne.

Bien se lancer

Jean-François Larrieu, con-seiller arboriculture fruitière à la Chambre d’agriculture, et Jean-Jacques Lantourne, technicien de l’OP Quercy Lomagne, prodiguaient de précieux conseils. D’abord le choix de la parcelle : un bon équilibre sable / argile / limon est nécessaire annonçait Jean-François Larrieu. « Le plus important c’est le choix du terrain. Si vous avez de très bonnes terres, c’est là qu’il faut mettre le kiwi ! » ajoutait Jean-Jacques Lantourne. Le mieux étant de réaliser une analyse de sol en amont. Penser aussi à installer le kiwi proche de son habitation. En effet il demande un entretien très régulier, surtout les premières années. « Je dirais presque que c’est une culture de devant de porte ! » s’exclame le technicien de l’OP. Attention également aux plants et aux variétés, bien choisir son pépiniériste donc. Et commencer avec la variété Hayward, sa conduite étant plus facile, confiaient les deux professionnels. Ils citaient aussi les ennemis principaux de cette culture, l’asphyxie racinaire : d’ailleurs « le kiwi n’aime ni les excès d’eau, ni la sécheresse ! ». Ils conseillaient ainsi une irrigation adaptée, et installée dès l’implantation de la culture. Il craint aussi le gel, et le vent car rappelons que le kiwi est une liane qui peut donc casser facilement. Les rongeurs, qui s’attaquent aux racines, préoccupait un producteur présent qui venait chercher des retours d’expériences. Ils seraient moins présents en production biologique, les hypothèses étant que ces ravageurs seraient dérangés par le travail du sol et trouveraient de quoi se nourrir sur l’inter-rang. Néanmoins chaque situation étant unique, la présence ou non de ces ravageurs peut s’expliquer par d’autres éléments propres à la parcelle.

Autre facteur important : la pollinisation. Si cette dernière ne se fait pas correctement, « le kiwi sera rond et donc invendable » met en garde le technicien de Quercy Lomagne. Veiller donc à ouvrir les filets au bon moment. Un producteur précisait que bourdons et ruches ont l’avantage d’être complémentaires, ne pollinisant pas en même temps. Des recommandations quant à l’éclaircissage, à la longueur des cannes ou encore à la taille étaient aussi données. Le guide distribué synthétise clairement tous ces points de l’itinéraire technique du kiwi, et plus particulièrement en agriculture biologique. Pour le consulter, rendez-vous sur le site de la Chambre d’agriculture 82, rubrique s’informer/arboriculture/nos guides.

Raphaëlle Lenoble