Elevage

Publié le 29 avril 2025 

ALMA - GDS 82
La MHE et la FCO suscitent inquiétude et implication

L’Association de lutte contre les maladies des animaux a tenu son assemblée générale le 11 avril à Mirabel, sous la présidence de Jean-Philippe Viguié, en présence des représentants des partenaires. Une réunion largement centrée autour de la FCO et de la MHE qui occupent largement les esprits.

Créée en 1954, l’ALMA a fêté ses 70 ans en 2024 : « 70 ans de lutte collective pour la santé de nos troupeaux… » a résumé en une devise le président Jean-Philippe Viguié, en déclinant chacun des termes dans son rapport moral. « D’abord la lutte, car c’est vrai le sanitaire est un combat qui n’est jamais totalement gagné… c’est surtout l’actualité et les nouvelles menaces qui se rappellent à nous. La MHE et la FCO particulièrement ces dernières années et l’impact terrible qu’elles auront eu sur les troupeaux de notre département… Mais lutte collective… Oser le choix de la contrainte… Oser ne pas s’arrêter mais aller toujours vers la meilleure santé possible pour nos cheptels… 70 ans de lutte collective pour la santé… Et là encore la MHE et la FCO par leur impact nous ouvrent les portes d’une autre vision des choses. Des troupeaux résilients car en bonne santé. Une bonne santé ne se résume pas seulement à un résultat négatif à un test mais une bonne santé s’exprime dans la capacité d’un cheptel à résister face à une agression imprévue… c’est à nous de chercher et de trouver les leviers pour mieux préparer nos troupeaux aux menaces de demain. Et enfin la défense de nos troupeaux car au-delà du sanitaire c’est la défense de l’élevage que porte l’ALMA. »

Un focus sur la MHE/FCO au niveau départemental a été fait par Corinne Anthonioz, directrice du GDS. Au-delà du bilan des foyers, l’impact sur le volet mortalités fait apparaître une augmentation de la mortalité globale située entre + 8% et +10 en ovins. En bovins, la mortalité globale est similaire à celle des années précédentes. Plus précisément, sur les cheptels laitiers, il est constaté une augmentation de 14,3% de la mortalité (avec 27% de mortalité supplémentaire des veaux âgés de 0 à 48h.) alors que la mortalité est stable en troupeaux allaitants. « En Tarn-et-Garonne, la surmortalité n’est pas marquée sur la généralité des troupeaux ; toutefois pour les élevages très touchés, c’est catastrophique. » a-t-elle commenté.

Quant à l’impact de ces maladies sur les naissances, une nette diminution est observée depuis juin 2024. Un point à date a été fait sur la mise à disposition des vaccins.

FCO et MHE encore avec l’intervention du Pr Fabien Corbière, enseignant-chercheur de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse.

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Dominique Forneris

Philippe Comte, Jean-Philippe Viguié et Corinne Anthonioz

 

 

Publié le 11 avril 2025 

Elevage laitier
Après l’assemblée générale de l’association Prim’Holstein,
des conseils techniques sur le tarissement et sur l’élevage des génisses

Président de « Prim’Holstein Tarn-et-Garonne », Jonathan Gautier a ouvert l’assemblée générale annuelle de l’association le 18 mars 2025, dressant le bilan de l’année passée. « Une année encore très difficile pour les éleveurs », marquée par la MHE et la FCO touchant les élevages « avec plus ou moins de virulence ».

Un contexte sanitaire qui a amené le conseil d’administration à prendre la décision difficile d’annuler le concours départemental habituellement organisé fin septembre sur le site de Bexianis. Un choix salué par le nouveau Président de la Chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne, Jean-Philippe Viguié : « Vous n’avez pas à regretter, vous avez choisi la prudence qui est la meilleure des décisions ». Pertes d’animaux, avortements, baisses de production, boiteries ou encore des vêlages tardifs, qui arriveront en plein été : les conséquences de ces maladies sont nombreuses. L’ALMA, présente à cette AG, a rappelé l’importance de la vaccination, pour laquelle il reste des aides financières (voir les conditions de cette aide à la vaccination dans l’Action agricole n°1611 du 31 janvier 2025, page 13). Une étude sur l’évaluation de l’immunité acquise est d’ailleurs en cours avec l’Anses*.

Pour l’année 2024, l’association a aussi rappelé, dans son rapport d’activités, la présence d’un éleveur de Prim’Holstein au Salon International de l’Agriculture à Paris fin février pour représenter le département. À noter aussi : Mathéo Mazuc, fils d’éleveur tarn-et-garonnais, a remporté la première place du trophée du meilleur pointeur de la race Prim’Holstein. Toujours du côté des concours : trois éleveurs ont présenté des animaux au concours régional à Bordeaux au mois de mai. Enfin ce même mois l’association a organisé une visite d’élevage à Madiran : « Nous sommes allés voir une belle exploitation avec beaucoup d’automatisation, c’était intéressant », rapporte le trésorier Didier Busquet.

Publié le 14 mars 2025

Au GAEC Sahuc, à Molières :
L’acquisition de deux robots à l’occasion de l’installation de Romain

Romain Sahuc, 21 ans, est installé depuis un mois au sein du GAEC Sahuc, où il a rejoint son père Laurent et son oncle Benoît sur l’exploitation spécialisée en lait située à Saint-Arthémie, commune de Molières.
C’est après un bac général que Romain décide de rester à la ferme. Il opte alors pour un BTSA ACSE à Saint-Affrique, en apprentissage et conformément à sa volonté, sur une exploitation laitière équipée d’un robot de traite « pour travailler dessus ». Ce sera la Ferme du Ramier, à Montauban. Désormais installé, ce sont deux robots de marque DeLaval qui sont attendus pour la fin de l’année sur l’élevage familial. Le GAEC exploite une centaine d’hectares et dispose d’un troupeau de 90 vaches à la traite. « On a toujours été coopérateurs, on est des historiques de chez Tempé-Lait. » souligne Romain. Il explicite la production : le GAEC dispose actuellement de 930 000 litres de droits à produire et espère atteindre 1,3 million de litres : « Sur cette campagne qui s’achèvera au 31 mars, on aura produit autour de 1 060 000 litres. »
Son projet d’installation, outre la mise en place d’un système de traite automatisé, porte également sur l’évolution de la gestion des effluents, actuellement du fumier mou, vers le lisier avec la création d’une fosse. Il comporte également un volet travaux qui concerne l’agrandissement de la stabulation pour accueillir 120 vaches à la traite. Par ailleurs, l’arrivée prochaine des deux robots conduit à des réaménagements intérieurs : box de tri, infirmeries en aires paillées : « Le robot permet de séparer les vaches fragiles ou fraîchement vêlées, c’est l’un de ses avantages. » commente l’éleveur.

Tout savoir sur chaque vache

Il poursuit, enthousiaste : « Le robot est un outil de gestion du troupeau génial, on peut tout faire avec ! » Et d’énumérer : quantité de lait, cellules, indicateur de TB/TP… « On rajoute une boucle qui apporte des informations sur l’activité, l’ingestion, les chaleurs, les problèmes de santé… avec l’IA, on arrive à détecter les mamites trois jours avant, c’est un progrès énorme. Avec le logiciel du robot, on peut tout savoir ! Surtout, cela permet d’individualiser le suivi de chaque vache. » Un dernier point que Romain apprécie particulièrement : « On fait des rations semi-complètes et on complémente au robot et à la vache. »

L’astreinte de la traite levée

Pour autant, précise-t-il, « Il ne faut pas penser qu’on n’a plus rien à faire ! Si une vache n’est pas passée, on va la chercher et on la pousse au robot. » Il évoque aussi des paramètres à modifier, une partie sensible au même titre que la gestion globale du robot qu’il assurera en binôme avec son oncle Benoît, qui s’occupe plus particulièrement du troupeau. Pour l’éleveur, « Ce n’est plus le même travail. Il faut s’habituer. » reconnait-il, mais lui qui connaît les deux organisations se montre sans regret pour le temps de traite qui sera libéré : « Deux fois 2h30 tous les jours, c’est vraiment trop long, et c’est quand même pénible, répétitif. De plus, l’horaire doit être fixe. Avec le robot, si on est sur une période de gros travaux au champ, on peut rester. Et le week-end on est plus tranquille!»

Dominique Forneris