Elevage

Publié le 19 juillet 2024

Bovins lait et parasitisme : la petite bête qui mange la grosse

Entre l’augmentation des températures estivales, la baisse de la digestibilité des fourrages due à l’échaudage notamment sur le maïs ensilage, ainsi que la baisse de leurs valeurs nutritives, les vaches n’ont pas la vie facile pour produire du lait. De plus en plus d’éleveurs font pâturer leurs vaches, recherchant notamment un gain d’autonomie. Cependant, le risque d’infestation parasitaire est augmenté. De nombreux parasites existent et peuvent être très néfastes pour les animaux lorsque le niveau d’infestation est élevé. En effet, un parasite se nourrit strictement au dépend de son hôte, impactant sa santé ainsi que sa productivité. C’est pour cela que les conseillers de la Chambre d’Agriculture du Tarn-et-Garonne ont souhaité étudier la problématique du parasitisme dans les élevages bovins lait. Pour mener cette étude, les questions suivantes ont été posées dans 30 exploitations du département :

Quel est l’impact du parasitisme interne sur la quantité et la qualité du lait dans les élevages bovins laitiers du Tarn-et-Garonne ?

Quels sont les leviers d’actions liés au parasitisme, à connaître pour maintenir une quantité du lait satisfaisante ?
D’après cette étude, seulement un tiers des exploitations enquêtées réalise un suivi parasitaire régulier de leurs animaux, majoritairement des coproscopies. Souhaitant réaliser un diagnostic et aider au mieux les éleveurs du Tarn-et-Garonne, l’ALMA (Association Départementale de Lutte contre les Maladies des Animaux) du département, a mis en place une aide permettant de prendre en charge la totalité du coût des analyses des coproscopies durant l’année 2023.

Les coproscopies consistent à prélever un échantillon d’un mélange de bouses de 3 à 5 animaux, vaches ou génisses. Les primipares et multipares sont séparées, afin de voir s’il y a des différences. Pour avoir une analyse la plus fiable possible, les bouses ont été récoltées directement dans le rectum de la vache, et non sur le sol. Les échantillons ont ensuite été tenus au frais pour éviter de biaiser les résultats, et amenés au laboratoire public de Montauban. L’analyse d’une coproscopie dure environ 2 à 3 jours. Il existe deux types d’analyses pour la détection des parasites. La première, appelée Méthode de Mc Master, recherche des œufs de parasites, comme ceux des coccidies et des paramphistomes par exemple.

La seconde est une détection de larves de parasites, comme celles des strongles pulmonaires, c’est la méthode de Baermann. L’analyse coproscopique permet d’identifier plusieurs parasites. Ces parasites sont principalement présents au pâturage, et dans les bâtiments d’élevage. Parmi les plus communs, nous pouvons retrouver les Strongles, la Grande Douve, le Paramphistome et les Coccidies.

Emilie Guibert Chambre d'agriculture 82

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Publié le 19 juillet 2024

La fièvre Q : une maladie invisible est pourtant très contrariante

C’est quoi ? La fièvre Q est une maladie infectieuse (causée par la bactérie Coxiella burnetii) qui touche à la fois les animaux et les humains.

Les nombreux risques sur le troupeau : En ce qui concerne l’élevage, elle touche notamment les vaches, les brebis et les chèvres. Avec des symptômes externes peu visibles, d’où la difficulté de son dépistage. Elle peut se transmettre :
      • Soit au moment des vêlages avec un placenta ou un avorton contaminé qui sera touché par une autre bête.
      • Soit par des écoulements de métrites ou autres pertes blanches qui se retrouvent dans la litière.
      • Ou bien encore via les tiques qui piquent plusieurs animaux dont un animal porteur. Les principaux symptômes sont une forte montée de fièvre aux alentours de 40°C, même si ce n’est pas forcément le signe le plus avant-coureur de ce type d’infection. Pour ce qui est de la reproduction et des mises bas, il faut plus se baser sur les avortements en fin de gestation (des avortons de 7-8 mois encore très petits) ou encore des difficultés de rétention placentaire (problèmes de délivrance), qui sont des signes cliniques de la maladie. On peut également faire face à des vaches qui « coulent » (métrite ou écoulement translucides).

Au niveau respiratoire, il n’y a là aussi pas de réels symptômes caractéristiques de la fièvre Q comme on pourrait le voir avec de la grippe. Cependant on peut facilement constater que cette maladie peut avoir un impact fort sur les résultats du troupeau. Il faut en particulier s’interroger sur la présence de fièvre Q lorsque les résultats de reproduction ne sont pas satisfaisants au niveau du cheptel. Des analyses peuvent être faites sur prélèvement sur sang ou sur métrites ou avortons. En plus de connaître les symptômes annonciateurs de contamination il faut aussi avoir les outils pour lutter efficacement contre la contamination, au reste du troupeau.

 

Dorian Serene Montrouzies Conseiller sanitaire ALMA GDS Tarn-et Garonne

 

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Publié le 7 juin 2024

Ambiance bâtiment d'élevage

Avant l’été, et de manière générale, il est important de vérifier les bonnes conditions d’ambiance dans vos bâtiments d’élevage. En effet, l’ambiance en bâtiment a un impact sur le bien-être et la santé de vos animaux, se répercutant sur les résultats technico-économiques de votre exploitation, mais aussi sur votre confort de travail. Au-delà d’une réflexion sur la disponibilité du fourrage (en quantité et qualité) et de l’eau, c’est une démarche globale qu’il faut appliquer. Les étapes du diagnostic sont les suivantes :

Suite à la vérification de ces différents points, l’adaptation des pratiques et des bâtiments est nécessaire pour améliorer les conditions d’ambiance mais également de confort thermique des animaux.
La notion de confort thermique est la combinaison de 4 grands critères qui sont :
La Température
L’Hygrométrie
La Vitesse du vent
Le Rayonnement

Marine Gicquelet Chambre d'agriculture 82

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