Productions végétales
Publié le 8 novembre 2024Gestion de l'ambroisie agricole et non agricole
La Chambre d’Agriculture du Tarn et Garonne a organisé, mardi 10 septembre 2024, une rencontre technique sur la gestion de l’ambroisie dans un contexte de présence élevée avec les exploitants du secteur de Roquecor. Le CPIE Quercy Garonne, opérateur ambroisie pour la DD ARS 82, le Conseil Départemental et la FREDON Occitanie sont également intervenus lors de cette matinée. Cette rencontre visait à optimiser la lutte contre cette adventice nuisible aux cultures et à la santé humaine.
L’ambroisie à feuille d’armoise est présente sur le secteur depuis plusieurs décennies. Sa nuisibilité tient à la forte concurrence qu’elle exerce sur les cultures mais aussi à son pollen très allergisant, avec une estimation à plus de 10% de la population allergique. La plante n’est pas toxique, c’est uniquement son pollen qui pose des problèmes de santé. Elle produit de 500 à 2 000 graines qui sont viables potentiellement plus de 20 ans. Un arrêté préfectoral, datant de 2019, vise à mettre tous les moyens en œuvre pour la détruire.
Ingrid Ronteix, conseillère grandes cultures
Pour en savoir + abonnez vous !
Publié le 19 juillet 2024APEFeL SO : La filière vigilante sur "son" OCM
L’Association des Produc-teurs de Fruits et Légu-mes du Sud-Ouest a tenu son assemblée générale le 28 juin dernier à l’Agropole d’Agen, sous la présidence de François Lafitte. De cette réunion riche en informations comme à l’accoutumée, il ressortait un éloge appuyé de l’organisation économique, modèle que l’APFeL SO promeut inlassablement, toutefois marqué de points de vigilance, voire d’inquiétude.
Il a d’abord été fait remarquer que l’OCM, dont le secteur des fruits et légumes a été précurseur, n’est plus « notre OCM », d’autres filières ayant adopté ce schéma. Sur les près de 600 OP reconnues en France, 195 concernent les F&L, dont 172 qui conduisent un programme opérationnel (PO). Dès à présent, l’APFeL SO se prépare à la renégociation de la prochaine PAC 2027, « qui approche à grand pas… dans un contexte politique européen singulier… ». L’enjeu est de conserver l’OCM dans le 1er pilier de la PAC, les notions de marché et de compétitivité devant primer. Il convient d’agir également pour le développement des OP/AOP ainsi que pour une sécurisation par rapport au droit de la concurrence.
Menaces sur l’attractivité des OP
Par ailleurs, il a été regretté une « torsion » de cet outil d’adaptation au marché au profit d’autres objectifs, notamment la transition agroécologique. « Ce n’est pas le bon outil pour cela. L’engagement dans la transition doit se faire mais pour tout le monde, pas seulement pour les agriculteurs en OP. » a insisté François Lafitte. Avant de poursuivre, sur les conséquences : « Nous sommes à la limite de l’acceptable. J’observe de jeunes producteurs qui veulent sortir des OP, des producteurs qui ne veulent plus s’engager compte tenu du niveau de complexité et des obligations, de l’intrusion dans la vie des entreprises. L’attractivité des OP est remise en cause. » Le président s’est livré sur les enjeux et perspectives pour la filière, alors que la complexité du contexte plonge les entreprises dans un épais brouillard, selon ses mots. Il a successivement interrogé la capacité à donner les mêmes règles de production au sein de l’Union européenne ; la capacité à assurer une logique de soutiens publics durables ; la capacité à apporter de la simplification administrative, dans laquelle il a inclus « la surenchère des cahiers des charges » ; la capacité à redonner de l’attractivité « pour des jeunes qui s’installent et qui s’épanouissent, il faut dégager de la marge ».
Dominique Forneris
Publié le 19 juillet 2024CEFEL : des conditions climatiques peu favorables à la culture du melon
Le CEFEL a organisé, mardi 16 juillet en matinée, la première rencontre technique melon de la saison sur son site de Saint-Laurent, à Moissac. L’occasion pour Marie-Eve Biargues et Sébastien Ballion, respectivement directrice et directeur adjoint du Centre d’expérimentation de resituer pour l’assistance le programme melon 2024. Ce dernier porte sur trois axes, à savoir : le matériel végétal, la protection des cultures et l’agronomie/environnement. Il est doté d’un budget de l’ordre de 180 000 euros pour l’année et présente la particularité d’être bien accompagné par les différents financeurs publics qui interviennent à hauteur de 70%. A cela viennent s’ajouter les contributions professionnelles pour 15 à 18% et les financements apportés par les semenciers.
Pluie, nuits fraîches et manque de soleil : dans ce contexte météo, qu’en est-il de la situation sanitaire en melonnière ? En ce début de saison, la bactériose est le problème le plus présent, avec des symptômes en végétation et des pics sur fruits, a relaté Françoise Leix-Henry, technicienne au CEFEL. Différents types de pourriture sur fruits sont également observés sur les plantations d’avril, de même que du mildiou, dès la semaine 26, sans forte extension toutefois grâce à la stratégie de lutte préventive, a-t-elle poursuivi. Avant de résumer : « C’est compliqué, on a souvent plusieurs symptômes en association sur une même plante. ». En ce qui concerne les ravageurs, limaces, loches, escargots ont exercé une pression importante, mettant en échec la protection.
Rendements en berne
D’une façon générale, des systèmes racinaires mal implantés ainsi que des coulures de fruits et de mauvaises accroches laissent entrevoir des rendements en berne, a-t-elle conclu. Dans la foulée, la technicienne a présenté à l’assistance les premiers résultats des collections variétales chenille semi précoce et bâche non thermique. Ses collègues, Camille Marzorato et Camille Castebrunet ont pris la suite pour exposer une partie des essais conduits dans le cadre du projet COCOMEL, de sensibilité variétale à la bactériose et à la cladosporiose. L’assistance a été sollicitée pour participer à une dégustation de quatre variétés codées en vue de leur évaluation gustative, avant de se rendre sur la parcelle des essais.
Dominique Forneris
Page 5 sur 19