Productions végétales

Publié le 12 janvier 2024

 Plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes : Ouverture de cinq guichets France 2030 de soutien aux investissements des agriculteurs dans des agroéquipements innovants

Dans le cadre du plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes, Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, annonce l’ouverture de cinq guichets permettant aux exploitations de fruits et légumes d’investir dans une sélection de 80 matériels innovants dédiés à la filière. Pour déployer pleinement l’innovation au cœur des exploitations, dans tous les territoires, en métropole et en Outre-mer, les agriculteurs seront soutenus dans l’achat de ces matériels, une enveloppe dédiée de 100 M€ étant dédiée à la filière.

Ces dispositifs visent à renforcer la souveraineté alimentaire en favorisant la compétitivité, la résilience et l’adaptation des exploitations agricoles productrices de fruits et légumes (y compris pomme de terre), notamment face aux aléas climatiques et sanitaires, dans le cadre de la transition agroécologique.

Pour soutenir le déploiement concret de l’innovation dans les exploitations agricoles, cinq dispositifs d’aide directe aux investissements des agriculteurs sont lancés dans le cadre du plan de souveraineté fruits et légumes à partir du vendredi 22 décembre 2023 :
   - Un guichet dédié à financer l’achat de solutions innovantes pour les serres, avec une enveloppe de 30 M€ – ouvert à compter du 22 décembre 2023 ;
   - Un guichet dédié à financer l’achat de solutions innovantes pour les vergers (agroéquipements et plants), avec une enveloppe de 30 M€ – ouvert à compter du 27 décembre 2023 ;
   - Un guichet dédié à financer l’achat d’autres solutions innovantes pour les filières de fruits et légumes, avec une enveloppe de 20 M€ – ouvert à compter du 03 janvier 2024 ;
   - Un guichet dédié à financer l’achat de solutions innovantes d’irrigation (France métropolitaine), avec une enveloppe de 10 M€ – ouvert à compter du 09 janvier 2024 ;
   - Un guichet dédié à financer l’achat de l’ensemble de ces solutions innovantes pour les territoires d’Outre-mer, avec une enveloppe de 10 M€ – ouvert à compter du 11 janvier 2024, afin que les filières ultra-marines disposent d’une enveloppe dédiée pour leurs projets.

Dotés d’une enveloppe globale de 100 M€, financés par France 2030, ces guichets sont opérés par FranceAgrimer : https://www.franceagrimer.fr/Accompagner/France-2030-Souverainete-alimentaire-et-transition-agroecologi-que/France-2030-Agriculteurs. Il est à noter qu’outre les bénéficiaires habituels des dispositifs opérés par FranceAgriMer, sont éligibles à ces aides, les coopératives agricoles de types 1 (production, collecte et vente de produits agricoles et forestiers) et 2 (exploitation en commun), dans les mêmes conditions que les exploitations agricoles, ainsi que les organisations de producteurs (OP). Par ailleurs, les producteurs membres de coopératives et/ou d’OP bénéficieront d’une bonification, au même titre que les bénéficiaires habituels de cet avantage (jeunes agriculteurs et nouveaux installés, CUMA). De plus, le taux d’aide sera majoré pour tous les projets outre-mer.

Les 80 matériels éligibles à ces guichets ont été sélectionnés par un appel à manifestation d’intérêt, à l’issue d’un examen conduit par Bpifrance avec un jury d’experts externes, associant notamment des représentants des instituts techniques afin de répondre au mieux aux besoins des exploitants.

L’objectif est de massifier l’innovation dans les filières, et de contribuer ainsi à l’atteinte de l’objectif du plan de souveraineté fruits et légumes de regagner 5 points de souveraineté en fruits et légumes dès 2030 et enclencher une hausse tendancielle de 10 points à horizon 2035.

Communiqué Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire


 

Publié le 12 janvier 2024

 Bilan phyto fruits à noyau 2023 : 
Une année plus marquée par les intempéries que par les bio-agresseurs


Après 2 grosses années de gel, le printemps a été plus serein pour les arboriculteurs du Tarn-et-Garonne. Mais les intempéries ont ensuite fortement touchés certains secteurs de production au mois de juin (grêle et tempête). En revanche, maladies et ravageurs se sont fait discrets, retour sur le bilan phytosanitaire de l’année 2023. Pas de gel mais de violents orages Après 2 années de gel de printemps mémorables en 2021 et 2022, les arbres à noyaux ont échappé à cela en 2023. Les pruniers japonais et abricotiers précoces ont démarré tôt, mais ils ont vite été stoppés dans leur élan par l’arrivée du froid en février, juste à temps avant que les stades vraiment sensibles au gel ne démarrent. Le réchauffement des températures à partir du 10 mars a remis toutes les espèces en marche avec des stades phénologiques plutôt en retard finalement, pour revenir presque normaux à la récolte. C’est par contre le mois de juin qui a marqué la saison des intempéries avec les violents orages successifs de la fin du mois qui ont occasionné des gros dégâts de grêle. Puis la tempête dans le secteur autour de Moissac qui a mis à terre des vergers entiers. D’un point de vue phytosanitaire, les conditions météo ont été plutôt pluvieuses sur le printemps au moment des périodes à risques pour le monilia fleurs et rameaux, la rouille ou la cloque. Les vols des premières générations de lépidoptères ont aussi subi de mauvaises conditions météo. Puis l’été chaud et sec a freiné les maladies de conservation sans forcément favoriser beaucoup les insectes. Au global, les dégâts phytosanitaires ont été rares et de faible intensité la plupart du temps en 2023.

Marie Dordolo CA82

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14 novembre 2023

 Le stockage du carbone en grandes cultures : une solution pour atténuer le changement climatique

Dans le cadre du Plan de relance annoncé par le gouvernement en septembre 2020, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et l’ADEME ont lancé un appel à projet intitulé « Bon Diagnostic Carbone » ayant pour objectif de permettre à des agriculteurs de se lancer dans la labélisation bas carbone. Les chambres d’agriculture ont répondu à cet appel à projet.

Pour rappel, le Label Bas Carbone permet aux agriculteurs de «vendre le carbone » qu’ils ont stockés et/ou n’ont pas émis, sur un marché volontaire du carbone. Le carbone est vendu sous forme de crédit carbone (correspondant à 1 Tonne équivalent CO2 (Teq.CO2)), calculé sur la base de changements ou d’améliorations de pratiques. Ces changements visent à émettre moins de Gaz à Effet de Serre (GES) ou à stocker du carbone dans les sols agricoles. Le Label Bas Carbone consiste en une labélisation d’un projet de 5 années durant lesquelles sont mis en place ces changements.

Ainsi, 22 exploitations ont été diagnostiquées dans le département du Tarn-et-Garonne dans le cadre de ce dispositif, dont 7 exploitations en grandes cultures. Ces exploitations ont été diagnostiquées avec l’outil CarboneExtract d’Agrosolution. Ils ont permis de conforter les résultats obtenus lors de précédents diagnostics effectués en 2022 pour obtenir des références.

Les principaux postes d’émissions de GES en grandes cultures sont les émissions directes liées à l’apport d’azote, elle représente en moyenne la moitié des émissions totales ; et les émissions indirectes liées à  l’empreinte des engrais minéraux (fabrication, transport,…), elle représente un quart des émissions totales. Ces émissions sont principalement dues au processus naturel de dénitrification qui a lieu dans le sol. Un meilleur pilotage de la fertilisation azotée permet de limiter ces émissions et de maximiser l’assimilation par les plantes.

Les principaux leviers utilisés pour stocker du carbone sont l’implantation de couverts végétaux et l’augmentation de la biomasse produite par ces derniers. La quantité de carbone stockée peut-être très variable d’une exploitation à l’autre car très dépendante du type de sol sur lesquels sont implantés les couverts végétaux et de la quantité initiale de carbone déjà stockée dans le sol, elle varie de 10 Teq.CO2 à 80 Teq.CO2.

Alban Soleau, Chambre d’agriculture 82

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