A la Une
Publié le 9 décembre 2025CHAMBRE D'AGRICULTURE
Du travail de fond et du débat
Jeudi 27 novembre après-midi, se tenait une session de la Chambre d’agriculture à l’ordre du jour conséquent, sous la présidence de Jean-Philippe Viguié et en présence de Mélanie Tauber, nouvelle directrice adjointe de la DDT et de Fanny Ralambo, directrice adjointe de la DDETSPP.
En propos liminaire, Jean-Philippe Viguié a fait état des menaces qui pèsent sur la paix, de la notion d’économie de guerre et de son volet alimentaire. Alors même que la France risque de connaître sa première balance commerciale agricole et agroalimentaire déficitaire, il conviendrait de préserver la production agricole au sens large, et de poser des actes en faveur de la souveraineté alimentaire, a-t-il estimé avec gravité.
Informer
En ce qui concerne la PAC post 2027, l’assemblée a pu bénéficier de l’intervention de Louis Minet du service affaires publiques de Chambres d’agriculture France. En l’état actuel de l’avancement des négociations, il a présenté le cadre financier pluriannuel (CFP) 2028-2034, fonds unique dans lequel s’insère la future PAC. L’intervenant a fait observer la fin des deux piliers et la baisse de 20% du budget dédié « bien qu’il puisse encore augmenter ». La France reste le premier bénéficiaire avec 50,9 milliards, « ce qui peut augmenter ». Si les propositions financières sont au coeur des négociations, la conditionnalité environnementale et la dégressivité des aides font également l’objet de débats. Quant à la nouvelle architecture proposée, elle distingue en particulier : soumis à conditionnalité/non soumis et non cofinancé/cofinancé. « C’est une PAC complètement différente qui fait courir des risques pour l’Occitanie où le revenu agricole est le plus faible et qui a besoin d’être compensée. Il faut bien défendre le volet polyculture-élevage qui parait favorable à notre région. » a commenté le président de la Chambre. Sur la PAC telle que proposée à ce stade, mais aussi sur les moyens de production, sur les cours… des élus FDSEA/JA82 ont laissé leur colère exploser.
Un point sur la situation actuelle au regard de la DNC et les règles relatives aux mouvements a été proposé à l’assemblée par Corinne Anthonioz, directrice de l’ALMA-GDS 82. Il a été précisé que le Tarn-et-Garonne est en zone indemne. Sur la stratégie nationale, « Ce qui a été mis en place à l’air de fonctionner. » a estimé Fanny Ralambo, la directrice adjointe de la DDETSTPP.
Agir
La partie suivante a été consacrée à la restitution par les élus référents des réflexions engagées et des travaux aboutis de groupes de travail thématiques. Ainsi, pour le groupe de travail emploi/main-d’oeuvre, Yvon Sarraute a rapporté les discussions engagées avec l’enseignement agricole pour « des formations en adéquation avec nos besoins et notre niveau de technologie ». Par ailleurs, il a annoncé le projet de création d’un Bachelor, diplôme de niveau Bac +3.
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Dominique Forneris
Publié le 24 novembre 2025LE CHEF DE L’ETAT À TOULOUSE
Des annonces … mais après ?
Des tracteurs tarn-et-garonnais sur l’autoroute ce mercredi 12 novembre : à l’appel de la FRSEA et JA Occitanie, la FDSEA et JA 82 ont mobilisé leur réseau pour une action syndicale en marge de la visite du président MACRON à Toulouse. Hasard du calendrier : ce déplacement intervenait à la suite de sa déclaration « choc » sur le MERCOSUR.
Cette pression syndicale a permis à nos responsables d’être reçus en milieu de journée : outre le sujet brûlant du MERCOSUR, d’autres sujets de tensions ont pu être abordés et notamment celui de la nouvelle taxe MACF (taxe sur les engrais) … Des engagements pris par le chef de l’Etat mais pour lesquels nous restons très prudents : nous attendons des mesures concrètes ! Il s’est engagé à ne pas faire supporter aux exploitants agricoles la taxe MACF, à ne pas signer l’accord MERCOSUR tant que des clauses miroir ne garantiront pas le respect de nos standards de production, à mettre en oeuvre une aide de trésorerie exceptionnelle et à reconnaître l’Occitanie comme territoire d’exception, laissant ainsi plus de marges de manoeuvres aux préfets de nos département et région et ainsi permettre des assouplissement en ce qui concerne les réserves d’eau par exemple …
Cela fait plusieurs mois que l’on nous promet beaucoup de choses notamment sur la mise en oeuvre de la Loi Duplomb : cependant dans les cours de ferme, rien ne change ! Assez des paroles, remuez-vous et passez aux actes.
FDSEA et JA 82
Publié le 17 novembre 2025LÉGUMINEUSES À GRAINES
Suivi des ravageurs en Tarn-et-Garonne
L’introduction de légumineuses dans les rotations des systèmes céréaliers bio est un des principes de base de l’agriculture biologique, mais depuis quelques années l’augmentation de la pression en ravageurs occasionnent des dégâts importants pouvant contraindre à l’abandon de la culture de légumineuses à graines.
Dans ce cadre, en partenariat avec l’institut technique Terres Inovia et d’autres structures départementales, la Chambre d’Agriculture de Tarn-et-Garonne réalise un suivi de ravageurs sur des parcelles en soja et pois chiche bio à l’aide de pièges attractifs avec une phéromone relevés toutes les semaines.
Focus sur le soja
La sole de soja dans le Sud-Ouest a fortement reculée ces dernières années : - 32 % de surfaces dans le Gers, le Tarn-et-Garonne et le Tarn en 2024 vs 2023 (source : Terres Inovia via Agreste), dues notamment à l’augmentation de la pression en ravageurs : pyrale du haricot, héliothis (noctuelle de la tomate) et punaises.
La période de risque du soja face aux ravageurs débute à partir de la formation des graines jusqu’à que celles-ci soient suffisamment dures.
Concernant la pyrale du haricot, les piégeages avec phéromone ainsi que l’observation des gousses pour détecter la présence du ravageur sont nécessaires pour surveiller les vols de ce ravageur. Mais la pyrale du haricot reste difficile à observer en végétation car les larves ne se nourrissent que des graines, pas du feuillage. Le trou d’entrée dans la gousse est également trop petit pour être observé à l’oeil nu, on repère seulement les trous de sortie de la gousse (circulaire, aux contours nets, environ 2mm).
La pyrale peut effectuer 2 à 3 générations par an, augmentant les dommages durant la culture du soja.
Les températures élevées et les conduites en sec semblent être des facteurs favorisant le développement de la pyrale selon Terres Inovia.
Le suivi des pièges d’héliothis ou noctuelle de la tomate renseigne sur l’activité du papillon qui va ensuite pondre des oeufs environ 3 jours après fécondation, donnant les chenilles qui occasionnent les dégâts sur les cultures (soja, sorgho, melon, haricot …) en s’attaquant au feuillage et aux gousses. Les larves de chenilles ont la capacité de se déplacer de plantes en plantes, augmentant les dommages sur la parcelle et peuvent également se laissés porter pour parcourir de grandes distances afin de trouver des sources de nourriture.
Un premier pic de vol a été observé cette année autour de 10 au 14 juillet qui vers le 4 au 10 septembre. Pas ou peu d’héliothis sous forme larvaire ont été observés en parcelle.
Les populations de punaises : vertes (Nezara viridula) et diaboliques ont été suivies par observations en parcelles. Les pontes d’oeufs sous la feuille sous forme de plaques caractéristiques des punaises et des jeunes larves sont observées toute la campagne.
La punaise est un insecte piqueur-suceur qui s’attaque à toute la plante y compris la graine de soja. Le grain va présenter un aspect déformé impactant la qualité de la récolte notamment pour un débouché en alimentation humaine.
Avant les récoltes, un comptage de nuisibilité sur un échantillon de plantes a été réalisé dans les parcelles, les résultats montrent des dégâts allant de près de 0 à 8 % par site, en prenant en compte les gousses trouées par la pyrale, héliothis ou avortées. Ces résultats sont en baisses par rapport à l’an passé.
Anne-Charlotte PENAS, conseillère bio - Chambre d’agriculture 82
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Publié le 10 novembre 2025PAC
La grille conditionnalité 2025 a évolué et les contrôles sur l’utilisation des produits phytosanitaires ont débuté
L’arrêté du 10 mars 2025, publié au Journal Officiel le 12 mars, introduit de nouvelles exigences dans le cadre de la conditionnalité des aides de la Politique Agricole Commune (PAC). Ces règles visent à renforcer la protection de l’environnement, notamment en réduisant les risques de pollution des eaux lors du remplissage des pulvérisateurs.
Nouveauté donc pour cette année, la surveillance humaine n’est plus considérée comme un moyen suffisant pour éviter le débordement de la cuve lors du remplissage du pulvérisateur. Le non-respect de cette règle amène une réduction de 3 % des aides PAC.
Lors des contrôles, l'exploitant devra avoir mis en place au moins un des équipements spécifiques pour éviter :
- le débordement de la cuve
- le retour de la bouillie ou de l’eau vers la ressource (réseau d’eau potable, nappe…).
Exemples de solutions possibles :
Pour éviter les débordements :
• Avoir une cuve intermédiaire d’un volume égal ou inférieur à la cuve du pulvérisateur,
• Installer un volucompteur (de préférence à arrêt automatique) sur le pulvérisateur ou le circuit d’alimentation d’eau.
Pour éviter le retour d’eau dans le réseau :
• La mise en place d’une potence sur l’aire de remplissage.
• La pose d’une cuve intermédiaire. Pompage dans une cuve préalablement remplie.
• L’installation de clapets anti-retour sur la pompe permet aussi d’éviter le reflux de l’eau au remplissage.
Ingrid Ronteix, conseillère Grandes Cultures et veille phytosanitaire
Chambre d’agriculture 82
La grille nationale des cas de non-conformité et des réductions des aides PAC pour l’ERMG 1 est disponible dans notre édition du 7 novembre (journal n°1629).
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