Productions végétales
Irrigation : Adoptez la bonne conduite !
La campagne d’irrigation de 2022 a débuté : c’est le moment de sortir vos tuyaux ! L’irrigation est un levier important pour vos systèmes. C’est une sécurité pour les cultures et les exploitations. Afin de mieux appréhender les pratiques d’irrigation, différentes techniques et outils d’aide à la décision (OAD) existent. Cela optimise les apports d’eau selon la météo ou le développement des cultures. Les stations météos avec des sondes tensiométriques ou capacitives sont des outils complets et efficaces dans la prise de décision du pilotage de l’irrigation.
Les sondes sont dans la place
Ces stations donnent deux informations : la quantité d’eau apportée à la parcelle, et celle disponible dans le sol. En croisant ces deux informations, il est possible d’estimer s’il est nécessaire d’apporter un tour d’eau à la parcelle, et la dose à appliquer le cas échéant. La première étape est donc de décider s’il faut apporter un tour d’eau. On regarde le stade cultural de la parcelle, pour estimer les besoin à l’hectare. Selon les relèves des sondes, on sait si les cultures vont faire face à un stress hydrique dans les jours à venir, et donc quand programmer un tour d’eau. En fin de saison, c’est un moyen fiable de savoir quand arrêter l’irrigation. (arrêt trop tôt = perte de qualité ; arrêt trop tard = augmentation des charges sans effet significatif) Même si irriguer est vital pour les cultures, cette pratique ne doit pas devenir un « réflexe », mais bien une réponse proche d’un besoin des plantes. C’est une charge financière qui permet de valoriser et sécuriser ses cultures. Il est donc important de bien les maitriser, afin d’optimiser au maximum le rendement de vos parcelles. Le pluviomètre est quant à lui intéressant pour connaitre la pluie, ou la dose réelle apportée lors d’un tour d’eau. C’est d’une part un moyen de vérifier les performances de votre matériel, mais surtout un moyen d’estimer l’efficacité des pluies. S’il tombe 5mm, on ne considère pas la pluie comme bénéfique aux cultures. Cependant, c’est l’opportunité d’appliquer un tour d’eau rapidement, pour maximiser l’efficacité de l’irrigation.
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Thomas Vergé et Lucas Bontempi , Chambre d'agriculture 82
Tournesol ou soja en dérobé une opportunité qu’il faut anticiper : Recommandations pratiques
Malgré l’augmentation des charges, l’intérêt économique des cultures dérobées tournesol ou soja s’est accru en 2022 compte-tenu de prix de vente des graines très élevé. Si l’estimation de la marge est alléchante, la mise en œuvre d’une culture en dérobé est conditionnée par des contraintes techniques et nécessite de l’anticipation. C’est ce que nous avions vu lors des Mardi Pour Produire sur les cultures dérobées du 1er octobre 2019 (cf photo). Tour d’horizon des recommandations avec Terres Inovia.
Tournesol ou soja en dérobé ne convient pas à toutes les situations
Tournesol : Un tournesol tous les 3 ans, c’est la fréquence de retour conseillée du tournesol dans la rotation. Il est donc recommandé de rester prudent dans les rotations intégrant fréquemment du tournesol en culture principale. De plus, et bien que règlementairement autorisée, la succession tournesol-tournesol reste déconseillée au regard du risque sanitaire qu’elle représente (mildiou notamment).
Tournesol et soja : - L’irrigation est indispensable. En conduite pluviale, leur réussite du tournesol est beaucoup trop incertaine. Pour le soja en dérobé, les besoins en eau d’irrigation du soja débutent dès le semis. - Le précédent doit libérer la parcelle tôt : le tournesol dérobé n’est envisageable qu’après une culture d’hiver récoltée tôt : un pois d’hiver précoce, une orge d’hiver (escourgeon) précoce, un ail voire un blé très précoce, ou une culture spécifique comme un colza semence fauché et andainé. - La structure du sol. Cette seconde culture est envisageable à condition que la structure du sol soit correcte car il faudra le travailler a minima afin de conserver l'eau résiduelle. Anticiper les préparatifs et choisir de préférence des variétés très précoces Mettre en place une culture en dérobé permettant de cultiver trois cultures en deux ans, relève d’une stratégie d’opportunité. Sa réussite passe d’abord par la commande anticipée des semences de précocité adaptée et suffisamment tôt pour semer rapidement à la récolte du précédent. Eventuellement, il est envisageable de récolter le précédent légèrement plus précocement suivi d’une ventilation séchante, voire du séchage de la récolte (cas d’une orge).
• Pour le tournesol, le semis devra être réalisé (de préférence avec une variété très précoce) au cours des deux dernières décades de juin et au plus tard le 05 juillet : avec une variété précoce le semis peut être réalisé jusqu’au 25 juin, possible jusqu’au 1er juillet ; avec une variété très précoce le semis peut être réalisé jusqu’au 1er juillet, possible jusqu’au 5er juillet.
• Pour le soja : Semer le plus tôt possible avec une variété de groupe 0 (avant le 5juillet), 00 ou 000 (avant le 10 juillet), 1 jour de gagné au semis c’est 4 jours gagnés à la récolte. Les variétés de groupe I sont déconseillées. Adaptez la densité pour viser un objectif de peuplement de 450 000 plantes pour un groupe 0, 500 000 et 550 000 pour un groupe 00 et 000 respectivement.
Article écrit par Ingrid Barrier, Chambre d'agriculture 82
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Rencontre technique pulvérisation :
8 pulvérisateurs agréés anti dérive testés au CEFEL
Le parc matériel se renouvelle essentiellement avec des appareils agrées anti dérive. Quels sont les appareils proposés localement, quelles sont leurs performances en matière de qualité de pulvérisation et de débit de chantier ? Quelques éléments de réponses suite à la “rencontre technique” pulvérisation du 16 septembre dernier organisée par la Chambre d’Agriculture et le Cefel. Lorsqu’il s’agit de renouveler un pulvérisateur, l’évolution de la règlementation sur la dérive (ZNT eau, DSR riverains…) et le ciblage des subventions orientent fortement le choix vers des “matériels agrées anti dérive”. En effet, seul ces types de machines permettent, moyennant de satisfaire également à d’autres conditions (présence de haie…), de réduire ces Zones de Non Traitement et ces Distances de Sécurité Riverains à 5 m …alors qu’elles peuvent être de 20 voire de 50 m en fonction des produits pour les ZNT et de 10 à 20 m pour les DSR. (Voir action agricole du 27 août 2021).
Les 8 appareils testés :
Aujourd’hui, plus de 70 modèles de pulvérisateurs arboricoles ont reçu l’agreement anti dérive. Et parmi ceux qui sont distribués localement, 8 étaient présents au CEFEL, dont 4 appareils à double turbines, 3 appareils à simple turbine et 1 appareil à 4 “turbines à aube”. Il s’agit pour 7 machines d’appareils trainés et pour une d’un pulvérisateur porté (en cours d’agréement). Tous les appareils présentés sont équipés de volutes (2.25 à 2.85 m de hauteur) destinées à diriger l’air et à réduire théoriquement la dérive. Ils sont également tous équipés de pompes à membranes, moins sensibles à certains produits utilisés en AB (argiles) que les pompes à piston. Tous les pulvérisateurs étaient également équipés d’un attelage pivotant, d’un DPAE et 4 machines étaient pourvues d’un double essieu.
Article écrit par Jean-Louis Sagnes Chambre d’agriculture 82 Sébastien Ballion (CEFEL)
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