A la Une
Publié le 4 avril 2025La Chambre d'agriculture en ordre de marche
La Chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne s’est réunie en session le 14 mars, sous la présidence de Jean-Philippe Viguié, en présence d’Edwige Darracq, Sécrétaire générale de la préfecture. A l’ordre du jour figuraient des points dans la continuité du fonctionnement de l’institution, comme le compte financier et le rapport d’activité, se rapportant tous deux à l’exercice 2024. Mais aussi des sujets propres à l’organisation de la nouvelle mandature comme la création de commissions. Un temps d’information et d’échanges a été réservé aux dossiers d’actualité.
Le président Jean-Philippe Viguié a exprimé avec volontarisme son souhait de « mettre en place une organisation de travail qui fasse le lien élus-terrain-agents, pour faire face aux difficultés techniques, climatiques, humaine ».
Commissions et groupes de travail
Pour ce faire, des commissions ont été créées sous les rubriques « Productions et moyens », « Accompagnement filières et entreprises » et « Agriculture et territoire ». Elles sont « chargées de préparer les travaux des instances délibérantes ». Ces commissions sont composées de groupes de travail thématiques animés par des élus référents et regroupent des membres de la Chambre d’agriculture qui ont manifestés leur intérêt pour le ou les sujets en question, tels que l’eau, l’installation, l’emploi, l’accompagnement des crises, les agriculteurs en difficulté… dix-huit au total, balayant tout le spectre des attributions de l’organisme consulaire. Le président attend de cette architecture « une intelligence de travail collective dans un esprit de confiance ».
Publié le 19 mars 2025CUMA de Saint-Julien
Une flotte d’une trentaine de boîtiers connectés
En polyculture-élevage, et avec quatre salariés, la CUMA de Saint-Julien possède beaucoup de matériel, et facture au coût-hectare ou horaire passé, et non « à l’engagement ». Ainsi la tâche de facturation s’avérait être un vrai « casse-tête » pour chiffrer au plus juste, jusqu’à l’arrivée de boîtiers connectés il y a quelques années. Christophe Sicard, président de cette CUMA, nous explique plus en détails pourquoi avoir choisi d’utiliser des boîtiers connectés, et comment ces derniers ont été adoptés par les adhérents.
Pour une facturation « juste, efficace et précise »
« On passait un temps fou à la facturation », dit-il, et une commerciale de l’entreprise Karnott lui a présenté ces boîtiers. La CUMA teste d’abord le dispositif : « Au début on en a mis un ou deux en route ». Puis, satisfaits, ils passent à 10 l’année suivante, et complètent avec 10 autres l’année d’après. Aujourd’hui, avec les derniers achetés en 2025, les adhérents possèdent une flotte de 27 boîtiers. Ce dispositif est venu grandement faciliter le travail de facturation, en réduisant de 30 % le temps consacré à cette tâche. Les cumistes gardent tout de même les carnets de travaux en parallèle, par sécurité. Néan-moins les personnes en charge de la facturation au sein de la CUMA se basent désormais en priorité sur les données collectées par les boîtiers, et non plus uniquement sur les carnets, qui peuvent être mal remplis, difficiles à relire ou encore comporter des erreurs. Les carnets viennent conforter les données pour quelques rares cas où elles manqueraient : un oubli de recharge de l’appareil par exemple, ou un bug. À la mise en place, le président rapporte qu’il n’y a pas eu de réticence des adhérents à utiliser ce système, puisqu’une fois installés, il n’y a rien à faire, les boîtiers s’enclenchent tout seul. Autre avantage rapporté par le président de cette CUMA : « zéro ambiguïté sur l’utilisation du matériel ». Cela a tout de même demandé au départ un travail d’affectation des parcelles aux adhérents.
Publié le 27 février 2025Le mot de Jean-Philippe Viguié, Président de la Chambre d'agriculture
Avec la session d’installation des nouveaux élus de la Chambre d’Agriculture un temps se ferme : celui de la campagne. Un nouveau temps s’ouvre : celui du travail et de l’action.
Avant tout je voudrais remercier pour leur engagement et leur travail dans l’intérêt de notre département les deux présidents qui se sont succédés à la tête de la Chambre sur ce dernier mandat.
Jean-Paul Rivière qui derrière son calme et son humour savait faire montre d’une extrême connaissance des dossiers et d’une rare profondeur de réflexion.
Alain Iches ensuite dont le travail, l’implication et surtout les combats menés et gagnés pour l’agriculture de notre département ne sont plus à rappeler. Lui et son équipe ont mené la chambre à l’équilibre financier dans un contexte difficile en ayant toujours à cœur l’intérêt de notre agriculture. Equipe dont je salue le travail avec une pensée particulière pour Paul Savignac et Frédéric Gérardin qui ont su porter des dossiers complexes et importants comme l’urbanisme, les circuits courts ou l’eau.
Etre élu aujourd’hui président de la chambre d’agriculture est un vote qui honore dans des circonstances et un moment qui obligent. Nous avons devant nous un mur démographique, nous avons sur nos têtes tout ce que l’on demande à l’agriculture en lui donnant souvent bien peu, nous avons en face de nous toutes les incertitudes climatiques, économiques et géopolitiques (l’entrée de l’Ukraine dans l’UE serait une mise à mort de bien de nos filières). Il n’y a malheureusement pas de filières de notre département qui puissent envisager de façon sereine son avenir, qu’elles aient fait ou non la renommée de nos territoires.
Ces inquiétudes nous les partageons tous.
C’est pour cela que je ne suis pas de ceux qui croient que pour survivre il faille s’opposer. S’opposer entre syndicats, entre agriculteurs ou encore entre modèles agricoles. Et J’ose espérer que le monde agricole ne copiera pas l’image déplorable que donne le monde politique au niveau national où l’on ne sait pas clore le temps de la campagne pour passer dans le temps de l’action commune. Ce monde d’après la dissolution où tour à tour chacun se réclame vainqueur, victime d’exclusion ou rassembleur la main sur le cœur, ce monde qui a mené le pays au blocage et nous a laissé seuls face à la crise.
Non, ce qui doit nous guider ce ne sont pas les titres, les postes ou bien encore le fait d’être élu ou pas à la Chambre d’Agriculture. Ce qui doit nous guider ce sont tous ceux et celles que l’on connaît et que l’on accompagne et qui aujourd’hui lâchent prise, abandonnent le métier ou se battent inlassablement à la recherche de solutions. Ceux qui veulent s’installer, ceux qui veulent transmettre, ceux qui veulent vivre heureux de leur métier, qu’ils soient salariés ou exploitants car le mal-être agricole déborde aujourd’hui bien au-delà de nos fermes.
Ce qui doit nous guider c’est l’humain et le reste n’est que moyens : moyens à mettre en œuvre, sans vendre de rêves, dans un cadre budgétaire contraint et dans un monde complexe.
Tout le monde a sa place dans ce travail-là. A nous, élus de donner un cap à travers des groupes de travail intégrant tous les élus de la chambre d’agriculture et dont l’enjeu sera de mettre du lien entre élus, salariés de la Chambre d’Agriculture et exploitants agricoles sur le terrain.
D'abord pour accompagner à l'émergence de projets économiquement viables et humainement vivables, accompagner les modifications nécessaires pour faire face au climat changeant et imprévisible, accompagner à la transmission d'exploitation. Cet accompagnement se fera au plus proche des agriculteurs et de leur bassin de vie.
Ensuite pour réconcilier Agriculture et Territoires dans un département qui s’urbanise et où trop souvent l’agriculteur est montré du doigt. Mais face aussi aux grands projets (LGV notamment) dont les agriculteurs ne doivent être ni les oubliés, ni les sacrifiés, ni les perdants.
Enfin nous devons avancer sur les moyens de production car produire n’est pas un gros mot. C’est l’eau avant tout où il faut avec pragmatisme arriver enfin à faire simple et rapide. C’est la question de l’Agriculture et des Energies tant en production qu’en consommation. Et aussi bien sûr la recherche et la formation indispensables pour nous adapter à demain.
Nous sommes là pour travailler ensemble.
Nous portons au fond de nous à la fois la colère contre l’inacceptable de la situation actuelle mais aussi l’espoir de collectivement faire changer les choses.
Notre cap doit être l’humain pour remettre dans les fermes de notre département du revenu, de la dignité et de l’envie.
Les membres du bureau de la Chambre d'agriculture
Publié le 17 février 2025Résultats des élections Chambre d'agriculture : FDSEA et JA 82 conservent la majorité
Les élections générales des membres des Chambres d’agriculture se sont tenues du 16 janvier au 31 janvier 2025. Dans de nombreux départements, dont le nôtre, la journée du 6 janvier était consacrée aux opérations de dépouillements. Il était 20h40 salle Jean-Moulin lorsque le préfet de Tarn-et-Garonne Vincent Roberti a débuté la proclamation des résultats des différents collèges.
Pour le premier collège, celui des chefs d’exploitation, où 3 listes étaient en présence, c’est la liste FDSEA-JA qui arrive en tête avec 48,66 % des suffrages, ce qui lui permet d’obtenir 14 des 18 sièges que compte ce collège. Elle perd un élu par rapport au scrutin précédent. Avec 37,50% des suffrages, la liste « 100% Agriculteur ensemble gagnons notre liberté » présentée par la Coordination Rurale obtient 3 élus (1 en 2019). Quant à la liste Confédération Paysanne, avec 13,84% des suffrages, elle obtient 1 siège (2 en 2019). La participation pour ce premier collège est de 53,98%, elle était de 48,53% lors du précédent scrutin.
Les résultats des 9 autres collèges qui composent la Chambre d’agriculture, portant à 33 le nombre total d’élus, ont également été annoncés dans la foulée. La préfecture rappelle que «ces résultats sont publiés sous réserve des recours déposés le cas échéant».
Les nouveaux élus se retrouveront le 26 février lors de la session d’installation, présidée par le préfet, au cours de laquelle seront élus le président et le bureau de la Chambre d’agriculture.
DF
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