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Publié le 22 décembre 2025DU LOCAL POUR LES FÊTES !
A la chèvrerie de Saint-Jean, des nouveautés pour les fêtes
Andréa Zavagno s’apprête à rentrer dans « les derniers dix jours avant Noël » où les commandes et les ventes s’intensifient. Elle s’y est préparée : « Je sors des « spécial fêtes » ou des nouveautés. » Elle cite les cabri’cubes, les sapins à l’ail des ours, le crottin aux noix avec un coeur de miel, l’igloo avec un coeur de confiture de cerise noire, ainsi que les tommes aromatisées noix, cumin et ail des ours. « Les clients aiment les nouveautés, les formes sympas, les tomes aromatisées. » constate-t-elle.
La presque trentenaire n’est pas une débutante. Elle a créé la Chèvrerie de Saint-Jean, à Lafrançaise, en janvier 2021 sur la ferme « coup de coeur » achetée avec son mari, à Lafrançaise. Elle réalise ainsi son souhait de devenir éleveuse, un métier qu’elle s’est donnée les moyens d’exercer grâce à un BTS productions animales assorti d’une spécialité en chèvre, en apprentissage : « Ce que je fais, c’est exactement ce que j’ai fait chez mon ancien patron. » Elle le fait seule, son mari ayant une activité salariée à l’extérieur. Et a apporté une adaptation à sa vie de mère de deux jeunes enfants en adoptant la monotraite du matin.
Elever, transformer et vendre
Sur 19 ha de prairies et parcours, elle possède aujourd’hui un troupeau de 75 chèvres mères (elle a débuté avec 30), de race Alpine majoritairement auquel elle a intégré depuis 2023 des chèvres de Lorraine, une race menacée d’extinction. Le troupeau est réparti en deux lots de mise bas en saisonné. La production, de l’ordre de 40 000 litres annuels, est intégralement destinée à la transformation fromagère : lactiques, tommes, yaourts et desserts, lait pasteurisé… « tout est fait ici ». Ses produits sont exclusivement commercialisés en circuits courts : à la ferme deux soir par semaine et sur trois marchés de proximité. Lorsqu’elle nous reçoit, elle rentre de celui de Castelsarrasin.
Drive Fermier 82 et Bienvenue à la Ferme
Depuis un an, elle vend aussi par le Drive Fermier 82. Dans le même temps, la Chèvrerie de Saint-Jean a rejoint le réseau des Chambres d’agriculture « Bien-venue à la ferme ». Andréa y voit un moyen de développer ses ventes, en lui permettant de faire de clients occasionnels des clients fidèles, et de bénéficier des retombées de visites et événements tels que Fermes en Fêtes et Bienvenue à la Campagne, « d’être vu ».
Capr’Ivov
Bien qu’occupée tous les jours et toute l’année par la traite et la fromagerie, elle parvient à s’organiser pour préparer et participer à des concours. Près de chez elle, à Rocamadour pour le Fromagora 2022 où elle a obtenu une médaille d’or sur la tomme. Ou plus loin dernièrement, à Niort au salon international caprin Capr’Inov dont elle revient avec tout de même quatre médailles : l’or pour la faisselle, l’argent pour la buche cendrée et le bronze pour le cabécou et le palet frais.
Dominique Forneris


Publié le 9 décembre 2025EDITO
Pour la première fois depuis cinquante ans la balance commerciale agricole va basculer dans le rouge ; certains mettront cela sur le compte de l’augmentation du prix du cacao et du café se refusant à y voir les conséquences d’une politique agricole européenne mais surtout française désastreuse. Il s’agit d’une autodestruction organisée au même titre que celle qui a frappé le nucléaire et l’industrie française, alliance contre-nature du libéralisme économique le plus destructeur et de contraintes règlementaires absurdes au nom d’une défense de l’environnement aux conséquences catastrophiques pour celui-ci. En effet ce qui fait la beauté de ce pays c’est le travail varié partout présent des agriculteurs. La disparition accélérée d’un grand nombre de ceux-ci va faire le bonheur des ronciers et autres plantes invasives modifiant durablement le paysage et fragilisant l’indispensable indépendance alimentaire d’un pays qui se respecte. Redresser l’agriculture de ce pays est possible avec la mise en place d’une réelle politique : protéger les frontières, s’attaquer à l’absurdité règlementaire, encadrer l’impôt sur le foncier non bâti, réduire les frais de succession, mettre un terme à l’ultra domination de la grande distribution, s’attaquer aux charges de matériel qui ont explosé, en bref remettre la liberté d’entreprendre dans un encadrement protecteur : c’est possible, il faut le vouloir. C’est l’intérêt des agriculteurs, c’est surtout l’intérêt des français, c’est l’avenir de notre beau pays.
PV
Publié le 22 décembre 2025VERGERS EN FIN DE VIE : QUELLES SOLUTIONS ?
Démonstrations très attendues
Jeudi 11 décembre dernier, la Chambre d’agriculture 82 organisait une rencontre technique à propos des alternatives au brûlage des arbres en fin de vie. Au programme : présentation d’une fiche technique (à lire en partie ci-contre) intégrant notamment les bénéfices du broyage et une synthèse comparative des coûts et, le plus attendu, des démonstrations de matériel sur un verger en fin de vie au lycée agricole de Capou. Un verger de pruniers japonais qui sera pour moitié broyé et pour l’autre arrachée avec sortie du bois, afin de comparer l’effet du broyage, analyses de sol à l’appui.
Une cinquantaine de personnes, agriculteurs et lycéens, assistait à cette après-midi sur le terrain. « Cela fait 3 ans qu’on travaille sur les alternatives au brûlage » annonçait Marie Dordolo, conseillère arboriculture, et de compléter : « l’idée du broyage, c’est de bénéficier d’une matière organique précieuse », qui part donc en fumée en cas de brûlage. Son collègue Alban Soleau, conseiller d’entreprise sur les questions sol, eau et climat, intervenait à propos du stockage du carbone. Principaux freins, que la Chambre d’agriculture essaye de lever par ce type de rencontre : le temps de préparation du verger, le coût du broyage, les repousses ou encore la faim d’azote. Différents broyeurs étaient vus en direct avec les démonstrations réalisées par l’entreprise Malmon, basée à Lafrançaise. La transformation en plaquettes pour chaudières de grosse capacité était aussi présentée par Alliance Forêts Bois, ainsi qu’un projet de relance de la filière bois, issu de la collaboration entre la fédération des CUMA, Campagnes Vivantes et le syndicat départemental des déchets.
RL
A lire dans notre édition du 19 décembre : un article sur les alternatives au brûlage

Publié le 22 décembre 2025LITIÈRES MALAXÉES
Une alternative crédible à la paille, entre innovation et technicité
Face à la tension sur le marché de la paille et à l’agrandissement des troupeaux, les litières malaxées séduisent un nombre croissant d’éleveurs. Inspiré des pays du Nord et déjà bien implanté en Bretagne, ce système de couchage commence à faire sa place dans les élevages laitiers du Sud de la France.
Définition et principes généraux
La litière malaxée repose sur un matériau très absorbant (miscanthus broyé, sciure, copeaux) appliqué sur 25 à 50 cm d’épaisseur.
Le malaxage quotidien des 15 à 20 cm supérieurs vise à :
• assurer l’aération du substrat,
• accélérer l’assèchement,
• limiter la montée en température et la prolifération bactérienne,
• maintenir la propreté des animaux.
Surface recommandée : 12 à 15 m² par vache. Les retours montrent que la surface est un des principaux facteurs de réussite
Viser une ventilation maximale
Pour éviter l’humidité, le bâtiment doit être ouvert, bien exposé et équipé de rideaux ou systèmes amovibles. L’installation de grands brasseurs d’air est fortement recommandée. La circulation d’air doit être homogène sur toute la largeur de l’aire de couchage afin de ne pas créer de zones de rétention d’humidité. Ces zones, qui auront tendance à se souiller rapidement, dégraderont la propreté des animaux et de la mamelle, et/ou modifieront la répartition des animaux dans le bâtiment, limitant l’utilisation de l’aire malaxée. Il est donc important de ne pas négliger ce point.
Choix du substrat : comparatif des performances
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Marine GICQUELET
Conseillère bâtiment Chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne
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