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publié le 22 décembre 2023
Abattoir de Montauban
Comme dans tous les bons vaudevilles, il faut attendre le dernier acte pour voir l’amant sortir du placard. La saga de l’abattoir de Montauban se termine ainsi, avec dans les rôles clés la mairie de Montauban et la Chambre d’Agriculture du Lot-et-Garonne qui, via l’abattoir de Villeneuve sur Lot, va louer les frigos de feu l’abattoir de Montauban et imagine rapatrier cheptels et volumes d’abattage sur leur propre outil.
Comme dans toute bonne histoire d’adultère cela laisse des orphelins malheureux, en l’espèce les éleveurs du département qui il y a peu encore avaient le choix entre deux abattoirs sur le département : aujourd’hui ils se trouvent bien seuls ! Nous parlons bien de ces élevages familiaux qui apportent la richesse et la diversité de notre département, de ces jeunes qui ont basé un projet sur la vente directe et le lien avec le consommateur, de ces éleveurs de notre département en zone défavorisée où l’on ne peut que vivre ou essayer de vivre de l’élevage.
Comme dans toute pièce de théâtre, un bon scénario rattrape souvent un jeu d’acteur médiocre. La Mairie de Montauban a pendant longtemps porté et soutenu la régie de l’abattoir, un outil surdimensionné et vieillissant, repris ensuite par des abatteurs privés qui l’ont exploité pendant plusieurs années. Exploité au sens propre en particulier par les tarifs pratiqués particulièrement bas, bien arrangeant lorsque l’on est à la fois propriétaire et client du même outil. Issue logique : ces mêmes abatteurs sont venus crier au secours lorsque l’abattoir s’est trouvé en grande difficulté financière. Nous devons saluer la volonté collective, le travail long et difficile qu’a mené la Chambre d’Agriculture de Tarn-et-Garonne pour proposer un projet de reprise construit et raisonné, saluer l’implication des élus, Conseil Départemental, Mairie de Montauban, Communautés de Communes, tous visiblement désireux de travailler ensemble pour sauver l’abattoir. Visiblement seulement : au moment fatidique, la scène centrale de la pièce de théâtre, tout le monde a semblé se renvoyer la balle et personne n’a voulu monter sur scène. A ce moment-là la pièce bascule et le destin de l’abattoir se scelle. Nous ne sommes pas là pour distribuer les torts mais pour déplorer l’échec collectif. Dans notre département dès que la politique s’en mêle, elle fait preuve d’un pouvoir de destruction magnifique. Autant vous dire qu’en tant que défenseurs des paysans et de leurs vaches, qui eux ne font pas de politique, cette situation nous agace tout particulièrement !
Comme au théâtre, au final ce sont les seconds rôles qui sont intéressants : ceux qui ont amené l’abattoir à cette situation ont laissé des dettes à la liquidation et ont appelé au secours l’abattoir de Villeneuve, ceux-là même parfois qui nous critiquent dans les campagnes en disant que la FD n’a pas soutenu l’abattoir.
Alors une fois le rideau et les masques tombés soyons clairs. Pendant longtemps le projet monté par la Chambre d’Agriculture de Tarn-et-Garonne semblait partir sur de bons rails et personne ne venait nous chercher. Ce n’est qu’une fois le cadavre sur scène que les gens se sont tournés vers le syndicat.
Ce qui nous importe c’est que nos éleveurs aient des solutions, que ce soit pour l’abattage ou pour la découpe de leurs animaux. Le Tribunal de Commerce dans sa hâte de liquider l’abattoir de Montauban a fait de même avec la salle de découpe de Bexianis.
Grouper des animaux vivants dans la bouverie de l’abattoir de Montauban pour les envoyer à Villeneuve est une connerie irréaliste compte tenu des équipements en place. Nous ne sommes pas dupes du jeu des acteurs et avons déjà travaillé pour proposer des solutions de groupage des animaux et de rapatriement des carcasses avec des outils adaptés et pratiques.
La salle de découpe quant à elle est l’outil des éleveurs tarn-et-garonnais et il est hors de question qu’elle soit reprise par d’autres ! Les associations d’élevage du département feront une offre de reprise avec le tout le soutien que la FDSEA sait apporter …
Damien Garrigues
Jean-Philippe Viguié
FDSEA 82
1er décembre 2023
Syndicalisme : Le profession unie, déterminée à sauver l’irrigation
C’est en présence du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau que s’est tenue le 27 novembre après-midi une grande réunion publique pour die « non à l’impossibilité progressive d’irriguer ! ». Organisé à l’initiative de la FDSEA et JA82, en lien avec l’échelon régional et la Chambre d’agriculture départementale cet évènement a fait salle comble à l’espace Confluences de Moissac, rassemblant environ 600 participants qui se retrouvaient sur un sujet d’inquiétude qui fait consensus.
Refuser la décroissance
Les prises de parole successive ont permis de balayer avec précision et pédagogie tous les aspects de la thématique, du passé aux plus récentes évolutions : arrêt de la politique de stockage, augmentation de la redevance pour prélèvement et réforme de l’encadrement de cette redevance, baisse des prélèvements… Face à cet « engrenage de la décroissance » qu’il convient de refuser, le syndicalisme a présenté l’ensemble des contre-mesures sur lesquelles il se bat mais aussi, en parallèle, invité à « muscler » la résistance.
« C’est une fierté de produire en France. » a réaffirmé Arnaud Rousseau, plaçant le combat sur le terrain économique, « d’abord il faut qu’on gagne notre vie et qu’on assume que produire, c’est contribuer à la richesse de la Nation » mais aussi culturel.
D.F.
20 novembre 2023
Irrigation en danger ! Réunion "Sauvons notre irrigation"
La FDSEA 82 invite tous les agriculteurs, irrigants ou non, à assister à une réunion qui se tiendra le lundi 27 novembre à 14h30 à Moissac, espace Confluence en présence du Président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.
16 novembre 2023
Foncier non bâti/Orages de mai et juin et
mildiou sur le raisin/dégrèvement
La Direction de Finances Publiques annonce avoir décidé la mise en œuvre de la procédure de dégrèvement d'office de la Taxe Foncière sur les Propriétés Non-Bâties de l'année 2023, sur les catégories de Terres, de Vergers et de Vignes, sur l’ensemble des sections des communes touchées par ces sinistres.
Les taux de perte appliqués sont les suivants :
Terres arables |
25-50 % selon la section |
Vergers |
30-50-70-100 % selon la section |
Vignes (y compris raisin de table et Chasselas) |
30-50-70-100 % selon la section |
Chaque propriétaire concerné sera informé du montant du dégrèvement obtenu dans les prochains jours.
DF
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