CIAM : Faire connaître tous les services

L’assemblée générale de la Coopérative d’Insémination Animale de Montauban (CIAM) s’est tenue le 16 mars à l’espace Améria, sous la présidence d’André Bouby. L’occasion d’examiner dans le détail l’évolution des activités, insémination et services complémentaires, sur l’exercice 2019-2020 et d’en débattre. Le rapport d’activité pour la campagne 2019-2020 a été présenté par Virginie Banzy, responsable administrative de la CIAM depuis juin 2020.

Les inséminations à la peine
L’activité insémination de la coopérative s’exerce principalement sur les départements du Tarn-et-Garonne (52%) et du Lot (près de 42%). Dans leur ensemble, les inséminations ont légèrement diminué par rapport à l’exercice précédent, à l’exception du mois de mars ; les inséminations premières sont quant à elles en baisse sur tous les mois. La répartition par rang reste quasiment identique avec 56% d’insémination de rang 1 et 24% de rang 2.

Les croisements en développement
La première race de vache inséminée reste la Prim’Holstein, suivie de loin de la Blonde d’Aquitaine. Les taureaux utilisés sont majoritairement de race Prim’Holstein puis viennent les races Blonde d’Aquitaine, Blanc Bleu, INRA 95 et Limousine. 34% des doses totales sont destinées au croisement.

Les échographies décollent
Pour ce qui est des autres services de la CIAM, les constats de gestation ont largement augmenté grâce a une progression sensible du nombre d’échographies, les fouilles étant en léger repli. L’activité synchronisation des chaleurs est restée stable.

Le parage toujours apprécié
Quant au parage, et malgré une interruption de l’activité d’un mois par décision des pouvoirs publics, son activité a pu être maintenue. Prospecter de nouveaux élevages Les chiffres de l’activité insémination ont donné lieu à débat, la fermeture de nombreux élevages, laitiers notamment, expliquant son repli. “Toutes les coopératives d’insémination sont impactées même dans les zones traditionnelles d’élevages. Seules sont préservées celles qui travaillent dans des zones de montagne où l’on produit des fromages AOP.” a signalé le président. Pour contrer ce mouvement de recul généralisé, la prospection auprès des éleveurs qui ne connaissent pas la CIAM, voulue par le Conseil d’administration, sera intensifiée. Un participant a exprimé son attachement à la coopérative : “J’ai un petit élevage et je suis pleinement satisfait de la CIAM. Je veux que ce service perdure.”

Les autres services proposés la CIAM
Outre son coeur de métier qu’est l’insémination bovine, la CIAM a développé tout un panel de services et prestations complémentaires. A savoir : pour les bovins, les constats de gestation (fouilles et échographies à l’acte ou en contrat global), la synchronisation des chaleurs, le génotypage, des équipements de monitoring lors des vêlages et pour la détection des chaleurs, la transplantation embryonnaire, les planning d’accouplement, des spécialités favorisant la reproduction ainsi que l’insémination caprine et l’échographie des petits ruminants. Le parage est proposé pour les bovins et les petits ruminants.

Sécuriser l’éleveur et l’inséminateur en élevage bovin
A l’issue de l’assemblée générale statutaire, le président a donné la parle à Mathilde Cahoreau-Viaud, conseillère en prévention des risques professionnels au Service Santé Sécurité au Travail de la MSA M-P N. Son intervention, “Evaluer et appréhender les risques dans les élevages pour gagner en sécurité et en efficacité” était axée sur le risque animal, commun à l’exploitant et au salarié : “L’éleveur peut agir pour réduire les risques pour lui-même comme pour l’inséminateur.” L’intervenante a d’abord abordé l’intérêt de l’échange d’informations lors de la venue de l’inséminateur, soit directement lorsque l’éleveur est présent, soit en laissant des consignes sur une ardoise par exemple. Elle a poursuivi sur les aspects sanitaires, préconisant la mise à disposition de moyens de lavage et de désinfection des mains et des bottes et attirant l’attention sur la gestion des déchets. La circulation des personnes doit être pensée pour éviter les chutes, les glissades, les heurts ; les points à risques devant être si-gnalés. Le positionnement de l’animal et de l’inséminateur lors de l’acte doit permettre à l’épaule de ce dernier d’être au niveau, ou légèrement en dessus, de la croupe afin de limiter les effets de la répétition de la sollicitation de l’épaule.

Contention E

lle a insisté sur la contention, au moment de l’acte : “Un animal contenu, c’est la sécurité pour l’éleveur, l’inséminateur et l’animal.” et évoqué diverses installations présentées dans une brochure qu’elle a remise aux participants. Et de préciser que la MSA peut accompagner les exploitants dans la conception d’installations de contention et apporter des aides financières. Des formations à la manipulation et à la contention des bovins en sécurité sont également organisées par la MSA.

Contact au 05 63 21 61 99.

D.F.