Publié le 19 juillet 2024

CEFEL : des conditions climatiques peu favorables à la culture du melon

Le CEFEL a organisé, mardi 16 juillet en matinée, la première rencontre technique melon de la saison sur son site de Saint-Laurent, à Moissac. L’occasion pour Marie-Eve Biargues et Sébastien Ballion, respectivement directrice et directeur adjoint du Centre d’expérimentation de resituer pour l’assistance le programme melon 2024. Ce dernier porte sur trois axes, à savoir : le matériel végétal, la protection des cultures et l’agronomie/environnement. Il est doté d’un budget de l’ordre de 180 000 euros pour l’année et présente la particularité d’être bien accompagné par les différents financeurs publics qui interviennent à hauteur de 70%. A cela viennent s’ajouter les contributions professionnelles pour 15 à 18% et les financements apportés par les semenciers.

Pluie, nuits fraîches et manque de soleil : dans ce contexte météo, qu’en est-il de la situation sanitaire en melonnière ? En ce début de saison, la bactériose est le problème le plus présent, avec des symptômes en végétation et des pics sur fruits, a relaté Françoise Leix-Henry, technicienne au CEFEL. Différents types de pourriture sur fruits sont également observés sur les plantations d’avril, de même que du mildiou, dès la semaine 26, sans forte extension toutefois grâce à la stratégie de lutte préventive, a-t-elle poursuivi. Avant de résumer : « C’est compliqué, on a souvent plusieurs symptômes en association sur une même plante. ». En ce qui concerne les ravageurs, limaces, loches, escargots ont exercé une pression importante, mettant en échec la protection.

Rendements en berne

D’une façon générale, des systèmes racinaires mal implantés ainsi que des coulures de fruits et de mauvaises accroches laissent entrevoir des rendements en berne, a-t-elle conclu. Dans la foulée, la technicienne a présenté à l’assistance les premiers résultats des collections variétales chenille semi précoce et bâche non thermique. Ses collègues, Camille Marzorato et Camille Castebrunet ont pris la suite pour exposer une partie des essais conduits dans le cadre du projet COCOMEL, de sensibilité variétale à la bactériose et à la cladosporiose. L’assistance a été sollicitée pour participer à une dégustation de quatre variétés codées en vue de leur évaluation gustative, avant de se rendre sur la parcelle des essais.

Dominique Forneris