Publié le 14 mars 2025

Au GAEC Sahuc, à Molières :
L’acquisition de deux robots à l’occasion de l’installation de Romain

Romain Sahuc, 21 ans, est installé depuis un mois au sein du GAEC Sahuc, où il a rejoint son père Laurent et son oncle Benoît sur l’exploitation spécialisée en lait située à Saint-Arthémie, commune de Molières.
C’est après un bac général que Romain décide de rester à la ferme. Il opte alors pour un BTSA ACSE à Saint-Affrique, en apprentissage et conformément à sa volonté, sur une exploitation laitière équipée d’un robot de traite « pour travailler dessus ». Ce sera la Ferme du Ramier, à Montauban. Désormais installé, ce sont deux robots de marque DeLaval qui sont attendus pour la fin de l’année sur l’élevage familial. Le GAEC exploite une centaine d’hectares et dispose d’un troupeau de 90 vaches à la traite. « On a toujours été coopérateurs, on est des historiques de chez Tempé-Lait. » souligne Romain. Il explicite la production : le GAEC dispose actuellement de 930 000 litres de droits à produire et espère atteindre 1,3 million de litres : « Sur cette campagne qui s’achèvera au 31 mars, on aura produit autour de 1 060 000 litres. »
Son projet d’installation, outre la mise en place d’un système de traite automatisé, porte également sur l’évolution de la gestion des effluents, actuellement du fumier mou, vers le lisier avec la création d’une fosse. Il comporte également un volet travaux qui concerne l’agrandissement de la stabulation pour accueillir 120 vaches à la traite. Par ailleurs, l’arrivée prochaine des deux robots conduit à des réaménagements intérieurs : box de tri, infirmeries en aires paillées : « Le robot permet de séparer les vaches fragiles ou fraîchement vêlées, c’est l’un de ses avantages. » commente l’éleveur.

Tout savoir sur chaque vache

Il poursuit, enthousiaste : « Le robot est un outil de gestion du troupeau génial, on peut tout faire avec ! » Et d’énumérer : quantité de lait, cellules, indicateur de TB/TP… « On rajoute une boucle qui apporte des informations sur l’activité, l’ingestion, les chaleurs, les problèmes de santé… avec l’IA, on arrive à détecter les mamites trois jours avant, c’est un progrès énorme. Avec le logiciel du robot, on peut tout savoir ! Surtout, cela permet d’individualiser le suivi de chaque vache. » Un dernier point que Romain apprécie particulièrement : « On fait des rations semi-complètes et on complémente au robot et à la vache. »

L’astreinte de la traite levée

Pour autant, précise-t-il, « Il ne faut pas penser qu’on n’a plus rien à faire ! Si une vache n’est pas passée, on va la chercher et on la pousse au robot. » Il évoque aussi des paramètres à modifier, une partie sensible au même titre que la gestion globale du robot qu’il assurera en binôme avec son oncle Benoît, qui s’occupe plus particulièrement du troupeau. Pour l’éleveur, « Ce n’est plus le même travail. Il faut s’habituer. » reconnait-il, mais lui qui connaît les deux organisations se montre sans regret pour le temps de traite qui sera libéré : « Deux fois 2h30 tous les jours, c’est vraiment trop long, et c’est quand même pénible, répétitif. De plus, l’horaire doit être fixe. Avec le robot, si on est sur une période de gros travaux au champ, on peut rester. Et le week-end on est plus tranquille!»

Dominique Forneris