Publié le 19 mars 2025CUMA de Saint-Julien
Une flotte d’une trentaine de boîtiers connectés
En polyculture-élevage, et avec quatre salariés, la CUMA de Saint-Julien possède beaucoup de matériel, et facture au coût-hectare ou horaire passé, et non « à l’engagement ». Ainsi la tâche de facturation s’avérait être un vrai « casse-tête » pour chiffrer au plus juste, jusqu’à l’arrivée de boîtiers connectés il y a quelques années. Christophe Sicard, président de cette CUMA, nous explique plus en détails pourquoi avoir choisi d’utiliser des boîtiers connectés, et comment ces derniers ont été adoptés par les adhérents.
Pour une facturation « juste, efficace et précise »
« On passait un temps fou à la facturation », dit-il, et une commerciale de l’entreprise Karnott lui a présenté ces boîtiers. La CUMA teste d’abord le dispositif : « Au début on en a mis un ou deux en route ». Puis, satisfaits, ils passent à 10 l’année suivante, et complètent avec 10 autres l’année d’après. Aujourd’hui, avec les derniers achetés en 2025, les adhérents possèdent une flotte de 27 boîtiers. Ce dispositif est venu grandement faciliter le travail de facturation, en réduisant de 30 % le temps consacré à cette tâche. Les cumistes gardent tout de même les carnets de travaux en parallèle, par sécurité. Néan-moins les personnes en charge de la facturation au sein de la CUMA se basent désormais en priorité sur les données collectées par les boîtiers, et non plus uniquement sur les carnets, qui peuvent être mal remplis, difficiles à relire ou encore comporter des erreurs. Les carnets viennent conforter les données pour quelques rares cas où elles manqueraient : un oubli de recharge de l’appareil par exemple, ou un bug. À la mise en place, le président rapporte qu’il n’y a pas eu de réticence des adhérents à utiliser ce système, puisqu’une fois installés, il n’y a rien à faire, les boîtiers s’enclenchent tout seul. Autre avantage rapporté par le président de cette CUMA : « zéro ambiguïté sur l’utilisation du matériel ». Cela a tout de même demandé au départ un travail d’affectation des parcelles aux adhérents.
Des données enregistrées automatiquement
Le boîtier, qui peut être aimanté à tout type de matériel – épandeur à fumier, semoir, porte-caisson, moissonneuse, herse rotative… - enregistre plusieurs données : surface travaillée, distance et temps d’utilisation. La CUMA extrait ensuite les données qui l’intéressent, et maximise l’utilisation des boîtiers en les changeant de destination en fonction des travaux saisonniers. Et également, la position en temps réel, précise Christophe Sicard : « ça fait balise aussi, on sait où est le matériel ! ».
Raphaëlle Lenoble