Publié le 9 mars 2024
JA 82 : Benjamin Checchin succède à Jean-Baptiste Gibert à la présidence
Jeunes Agriculteurs de Tarn-et-Garonne a tenu son assemblée générale départementale le 4 mars à la salle des fêtes de Fonneuve, à Montauban. Une assemblée imprégnée de l’actualité et des agriculteurs toujours à fleur de peau.
Nouveau président, mêmes orientations
La matinée a vu l’élection de Benjamin Checchin à la présidence du syndicat. Agriculteur à Saint-Paul d’Espis, celui qui était jusqu’alors secrétaire général succède ainsi à Jean-Baptiste Gibert qui, après trois années à la tête de JA82, n’a pas souhaité solliciter un nouveau mandat. Il reste toutefois au bureau, en tant que vice-président. « On a remis le Tarn-et-Garonne sous le regard de Paris ; il faut faire en sorte qu’il ne se détourne pas. » a-t-il pu avancer en tirant le bilan de ses années de présidence marquées par une succession de crises « et son lot de détresses ». Benjamin Checchin, « dans la même ligne », a affirmé à son tour : « A Paris, on a ouvert des portes. On ne lâchera pas le morceau. Clairement, on est capables d’y revenir. »
Les travaux de l’après-midi, en présence du préfet, d’élus et de représentant des organisations agricoles étaient consacrés au thème choisi par le bureau et le conseil d’administration, à la forme interrogative : « Le modèle agricole tarn-et-garonnais est-il voué à disparaître ? »
Du revenu
Jean-Baptiste Gibert en dressait les contours et lançait les échanges : « C’est une réelle préoccupation pour nous. Chez JA, on a du mal à installer sur un modèle cohérent et pérenne. Pourtant le modèle tarn-et-garonnais est l’un des plus diversifié qui soit, nos exploitations sont à taille humaine. Nous devons travailler sur un modèle agricole qui permettra d’atteindre le bien-être de l’agriculteur. » Pierre Hilary, président de Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Orientales, situait le thème dans l’actualité syndicale : « Ce que l’on défend en premier, c’est le revenu. Si le mouvement a démarré en Occitanie, ce n’est pas pour rien. Nous avons dû engager le rapport de force pour être entendus. Nous ne sommes qu’à la mi-temps du mouvement, tant que nous n’aurons pas le retour sur nos exploitations, le combat continuera. »
Des outils pour l’élevage
On abordait ensuite les éléments de faiblesse du modèle départemental. Les atteintes portées à la filière élevage, fermeture des deux abattoirs et de la salle de découpe, étaient évoquées : « La profession essaie de sauver des outils. Nous avons bon espoir avec la nouvelle loi Egalim et la restauration collective. Avec la plateforme « le 82 dans son assiette », nous sommes en capacité de fournir toute l’année. Il faut que les décideurs franchissent le pas. »
De l’eau
« Pour sécuriser notre modèle, il faut sécuriser l’accès à l’eau. » relançait le vice-président sur ce sujet dont le caractère prioritaire faisait l’unanimité dans l’assemblée, autant qu’il échauffait les esprits : « Sivens, pourquoi non ? ». Pour l’invité des P.O., département durement confronté à la pénurie d’eau, « on veut que les choses avancent, coûte que coûte. » Le président de la Chambre d’agriculture, Alain Iches, s’adressait au préfet : « On sait ce qu’il faut faire, il faut avancer. On a mis le fil dans l’aiguille, à vous de coudre ! Il faut inverser le message, on veut entendre que c’est possible ! » Benjamin Checchin attendait lui aussi une accélération.
DF
Le nouveau bureau de JA82
Benjamin CHECCHIN, président
Jean-Baptiste GIBERT, vice-président
Fabien DAJEAN et Julien CASTELNAU, secrétaires généraux
Alexandre CASTAGNE, trésorier
Sébastien MAGNAC, Olivier TONIN, Jérémy BOUSQUET, Paul SAVIGNAC, Thomas RAUJOL et Maixent BESSEDE, membres